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Même Nasser Boulaajoul, secrétaire permanent du Comité national de prévention des accidents de la circulation (CNPAC), avait révélé, lors d’une conférence organisée la même année, que 95% des accidents de la route sont imputables au facteur humain, 8,5% à l’état des véhicules et 25% à l’état des infrastructures routières. Plus, lors de la même conférence, il avait affirmé que le taux des accidents de la route dus exclusivement au facteur humain était de 65%, que les accidents dus au facteur humain et à l’état de la route était de 24% et que celui des accidents imputables au facteur humain et aux véhicules était de 4,5%. Il avait aussi indiqué que le facteur humain, l’état de la route et des véhicules sont responsables de 1,25% des accidents et que les routes seules le sont à hauteur de 2,5%.
Qui croire ?
Pourtant, cette contradiction entre les chiffres ne date pas d’aujourd’hui. Elle avait débuté avec Aziz Rebbah, ministre de l'Equipement et du Transport, qui avait déclaré, en 2012, que le facteur humain est la cause principale dans 94% des accidents avant qu’il ne fasse baisser ce taux à 80% une année après.
De fait, ces taux semblent surgir de nulle part. En effet, ni Rebbah ni ses successeurs n’ont jamais mentionné leurs sources ni la méthodologie mise en place pour calculer pareils chiffres.
Mais, il n’y a pas que le taux de 99% qui pose problème chez Mohammed Amara. Sa déclaration indiquant que le nombre des accidents de la route avait chuté de 2,66% lors de la première année de la mise en place de la Stratégie nationale de la sécurité routière (2017-2026) l’est également. En fait, l’objectif de cette stratégie consistant à faire baisser de 4% le nombre des tués en 2018 n’a pas été atteint. Les chiffres du ministère de l’Equipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau font état d’une légère régression (-0,62%) des accidents mortels qui se sont établis à 3.066. Il en va de même pour les blessés graves dont le nombre a diminué de 4,90% en s’établissant à 8.725. En revanche, les blessés légers ont enregistré la plus forte hausse (+7,65%) en se chiffrant à 128.249. Il faut aussi signaler que les accidents de la route ont été plus nombreux en 2018. Les mêmes statistiques révèlent une hausse de 6,82% des accidents qui se sont élevés à 96.133. On notera également que les accidents non mortels ont bondi de 7,08 % en s’établissant à 93.067.
L’année 2019 a enregistré également une hausse de 10% du nombre de morts à fin avril 2019. Le nombre de décès en milieu urbain a augmenté de 7,27% alors qu'en-dehors de ce périmètre, la hausse est de 11,08%. Le mois d'avril a connu une augmentation du nombre de morts qui s’est élevée à 28,19%.
Une situation qui rappelle celle d’avant la mise en œuvre de ladite stratégie. Selon les statistiques du ministère concerné, le nombre des accidents recensés entre 2008 et 2017 s’est élevé à 89.375 en 2017 contre 64.715 en 2008 et que le nombre des accidents mortels est passé de 3.546 en 2008 à 3.274 en 2017. Le nombre de blessés est passé de 98.907 en 2008 à 130.011 en 2017. Quant au nombre des tués, il a atteint 3.726 en 2017 contre 4.162 en 2008.
Selon les mêmes statistiques, l’année 2017 a enregistré 89.375 accidents corporels sur l’ensemble du réseau routier faisant ainsi 133.737 victimes dont 3.726 tués et 130.011 blessés. 24.069 de ces accidents (soit 26,93%) ont eu lieu en rase campagne (dont 2.114 mortels). 65.306 accidents (soit 73,07%) ont lieu en agglomérations urbaines (dont 1.160 mortels).
En comparaison avec l’année 2016, la variation des accidents corporels de la circulation routière entre 2016 et 2017 a crû de 10,78% pour l’ensemble des accidents (-1,30% pour les accidents mortels et + 11,29% pour les accidents non mortels).
En rase campagne, cette variation a été de + 11,23% pour les accidents corporels (-1,77% pour les accidents mortels et + 12,67% pour les accidents non mortels). En agglomération, elle a été de + 10,61% pour les accidents corporels (-0,43% pour les accidents mortels et + 10,83% pour les accidents non mortels).
Concernant les victimes, le nombre de tués et de blessés dans et hors agglomérations a varié de + 8,78% (-1,56% pour les tués, + 7,16% pour les blessés graves et + 9,28% pour les blessés légers).
En rase campagne, cette variation a été de + 7,39% pour les victimes (-2% pour les tués, + 0,29% pour les blessés graves et + 9,23% pour les blessés légers).
En agglomération, elle a été de + 9,46% pour les victimes (- 0,65% pour les tués, + 14,77% pour les blessés graves et + 9,30% pour les blessés légers). Le nombre de véhicules impliqués dans les accidents corporels de la circulation enregistrés dans et hors agglomérations est de 150.062 répartis entre 80.645 voitures légères, soit 53,74%, 59.818 engins à deux roues (39,86%), 6.036 camions et camionnettes (4,02%), 1.780 autobus ou autocars (1,19%) et 1.783 véhicules divers (1,19%).
La variation du nombre de véhicules impliqués par catégorie par rapport à 2016 a été de + 13,23% pour les voitures légères, + 9,28% pour les deux roues, + 3,84% pour les camions et camionnettes, + 18,75% pour les autobus ou autocars et + 11,09% pour les autres catégories de véhicules (les fauteuils pour handicapés, les engins agricoles, les engins de TP ou de génie civil, les trains, les poussettes ou charrettes et les animaux montés…).
S’agissant des victimes de ces accidents, le document du département du Transport a indiqué que 78,52% des victimes d’accidents corporels de la circulation routière sont de sexe masculin et 20,84% de sexe féminin. 8,05% des tués ont moins de 14 ans, et plus de 46,11% ont moins de 34 ans. La tranche d’âge la plus touchée par la mortalité routière est celle comprise entre 25 et 34 ans avec plus de 768 tués ; soit plus que 20,61% de l’ensemble des morts. On note aussi que cette tranche d’âge correspond à un maximum relatif au nombre de victimes ; soit plus de 33.705 personnes représentant plus de 25,20% du total des victimes.