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S’ils attendent l’arbitrage Royal qu’ils ont sollicité dans une crise qui perdure et s’enlise, les Istiqlaliens sont convaincus de leur bon droit et sont surtout prêts à se permettre tous les coups pour faire valoir leur ras-le bol d’un parti majoritaire phagocytant les autres alliés de la coalition. Peu importe que la situation tende aujourd’hui au kafkaïen avec un Istiqlal aussi bien dedans que dehors depuis l’annonce de sa décision de claquer la porte de la majorité. «Du moment que le pays fonctionne, que les institutions fonctionnent», soupire ce député de la majorité. Pour décrire cette situation plutôt inédite, notre interlocuteur ose une métaphore pour la comparer « au secteur de la santé en grève, où seules les urgences fonctionnent ». « Le minimum est assuré. Le gouvernement travaille, la majorité parlementaire ne chôme pas sous la Coupole. La Constitution n’a pas été bafouée. Je dirai même plus, tout cela est plutôt sain pour la pratique démocratique ! » s’exclame-t-il.
Mardi, Hamid Chabat a bien signifié aux membres du comité exécutif de l’Istiqlal qu’il n’y avait «rien de nouveau». «Nous attendons toujours l’arbitrage Royal. Et tant que le Souverain n’a pas encore dit son dernier mot, nous resterons dans ce gouvernement» a-t-il expliqué devant l’instance exécutive… avant de passer à la critique en règle de l’organisation du voyage marocain du premier ministre turc. «Un ratage, de l’improvisation et une immense confusion qui confirment une fois de plus la prééminence de l’approche partisane étriquée et la non concertation avec les composantes du gouvernement, ce qui a donné l’impression que cette visite s’est déroulée dans un cadre strictement partisan et non pas gouvernemental», ont fait remarquer les Istiqlaliens.
A l’évidence, l’Istiqlal est toujours sur le mode « s’en va-t-en guerre ». En face, le PJD n’en finit pas de fourbir ses armes pour lui rendre la pareille. Vendredi, à la séance parlementaire mensuelle, Benkirane n’a pas manqué d’épingler ceux «qui courent après les postes et non l’intérêt général». Quant au journal porte-parole des islamistes au pouvoir, il tient la chronique régulière des anti-Chabat aussi bien à l’intérieur même de l’Istiqlal qu’à Fès, la ville dont il est maire.
Pendant ce temps, au gouvernement, les ministres sont suspendus à l’arbitrage Royal, «pour que la crise soit désamorcée d’une manière ou d’une autre et savoir qui sera remanié et qui ne le sera pas». Un arbitrage qui, selon certaines sources, ne serait pas pour l’heure à l’ordre du jour. «Pour le moment, c’est le wait and see», résume un responsable gouvernemental comme pour prendre son mal en patience.