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Mais, aujourd'hui, il semble que les choses sont en train de prendre une tournure inverse puisque nombreux sont ceux qui ont plié bagages pour retourner à leur village natal, notamment dans la région du Sud-ouest du Royaume, précisément à Zagora. Par familles entières et après de longues années de dur labeur et souvent de privations à Casablanca où ils s'y sont installés, fuyant la précarité et le manque d'opportunités, ils sont aujourd'hui convaincus du nécessaire retour à la terre natale, d'autant que les choses se sont beaucoup améliorées avec l'alimentation en eau et électricité et le désenclavement des douars de la région.
Nombre de ces "revenants" ont aussi été attirés par les perspectives prometteuses d'une régénérescence des oasis du Draâ qui retrouve peu à peu son exubérance d'autan grâce aux précipitations généreuses de ces dernières années. Beaucoup parmi ces arrivants se disent très optimistes quant à l'avenir de cette région, notamment Zagora et Ouarzazate, avec les projets de valorisation des palmeraies, surtout après la dernière visite Royale marquée par le lancement d'un grand projet porteur à Ouarzazate en matière de plantation et d'extension des superficies de palmiers dattiers, un chantier d'envergure qui ouvre de larges opportunités de promotion à quelque 92.848 agriculteurs de la région.
Dans ce retour volontaire aux origines, beaucoup ont déjà préparé leur nouvelle vie et ce, par l'acquisition de terres, qui pour y ériger des lotissements d'habitat, qui pour monter des projets touristiques.
En décidant de retourner à la terre d'origine, beaucoup parmi les arrivants ne sont pas mus par les seules motivations mercantilistes, car nombreux sont ceux qui considèrent ce retour comme un ressourcement pour retrouver une sérénité et une quiétude perdues au milieu du brouhaha, du stress et des nuisances de toutes sortes, qui étaient leur lot de Casablanca.
Dans des déclarations à la MAP, ils n'ont pas fait mystère de leur espoir que ce phénomène d'''exode inversé'' fasse tâche d'huile et pousse leurs concitoyens d'autres régions et contrées à leur emboîter le pas.
L'universitaire spécialisé dans la recherche sur le patrimoine et usages dans la province de Zagoura, Ali Al Moutaki, explique à la MAP, que l'exode rural a, jusqu'aux années 90, pris des proportions importantes donnant lieu à la prolifération clandestine de bidonvilles dans les périphéries de grandes villes comme Casablanca.
Cette tendance est cependant en train de s'inverser aujourd'hui avec les flux importants d'anciens ''migrants'' vers leur région d'origine, a-t-il observé , indiquant que ce retour n'a pas été motivé, comme au début, par une envie de s'affranchir de la misère mais, au contraire, dénote une réelle détermination à exploiter le bas de laine des longues années de labeur en ville, et réaliser des projets d'avenir dans la terre natale, près des siens.