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C'est le héros du paquebot: entre plaisanteries et informations essentielles, le capitaine italien du Diamond Princess a su trouver le bon ton pour apaiser les occupants en quarantaine depuis plus de deux semaines au Japon à cause du coronavirus.
Gennaro Arma a commencé sa carrière au bas de l'échelle chez Princess Cruises en 1998. Vingt ans plus tard, il prenait les commandes du Diamond Princess en 2018.
"Né dans la magnifique péninsule de Sorrente, en Italie, le capitaine Arma a toujours été passionné par la mer", selon son employeur.
Mais il était sans doute loin d'imaginer le défi auquel il s'est trouvé confronté: devoir gérer 3.700 personnes angoissées à l'idée d'être touchées par un virus jusqu'alors inconnu.
Au fil des jours, les cas se sont multipliés pour atteindre 621 en date de mercredi soir. Les résultats des tests de plusieurs centaines de personnes n'étaient pas encore connus.
Mais sans jamais perdre son sang froid ou paraître fatigué, M. Arma a régulièrement, plusieurs fois par jour, pris le micro pour transmettre des messages aux passagers enfermés 24h/24 dans des cabines parfois sans fenêtre.
Avec son anglais mâtiné d'accent italien, il a su leur remonter le moral et son calme, son attention envers les autres ont emporté un plébiscite.
"Un diamant est un morceau de charbon qui a très bien évolué sous pression", a-t-il déclaré aux passagers, se référant au nom du navire et les exhortant à lire les messages de soutien sur les réseaux sociaux accompagnés du hashtag #hangintherediamondprincess.
"Je suis convaincu qu'en restant unis comme une famille, nous réussirons ensemble ce voyage. Le monde nous regarde. C'est une raison supplémentaire pour nous tous de montrer notre force."
Le jour de la Saint-Valentin, il a envoyé des chocolats et des coeurs aux passagers avec des notes d'encouragement et a récité un passage de la Bible sur l'amour.
"L'amour excuse tout, croit tout, espère tout, supporte tout."
Les passagers en sont venus à s'appuyer sur son ton apaisant, alors que le stress montait progressivement.
"L'une des raisons pour lesquelles la panique n'a pas éclaté parmi les passagers est la façon dont le capitaine a pris les choses en main, avec des annonces régulières, des réponses aux requêtes des passagers, des excuses pour la distribution tardive des médicaments", a tweeté une personne à bord.
Le capitaine Arma a fréquemment salué les nombreux messages de soutien que les passagers lui ont envoyés, dont un "au commandant intrépide".
Il leur a assuré qu'il tenait le coup.
"Pour tous ceux qui se soucient de moi, je suis extrêmement touché par votre gentillesse et je tiens à vous rassurer tous: je vais très bien. Je suis à peu près le même capitaine que j'étais il y a 12 jours, juste quelques cheveux blancs en plus", a-t-il dit.
Distillant quelques mots d'italien dans ses propos, il s'est aussi excusé pour son accent.
"Un de mes amis m'a envoyé un enregistrement d'une de mes annonces. Je voudrais m'excuser auprès de vous tous de vous avoir fait subir cela à maintes reprises", a-t-il déclaré.
"Croyez-moi, quand j'ai entendu le son de ma voix, j'ai été choqué. Cependant, je blâme le masque et je m'en tiens à cette version des faits."
En Italie, il est devenu "capitaine courageux".
"Il y a tellement de choses à faire à bord, ma seule préoccupation est de m'occuper des passagers et de l'équipage. Espérons juste que cela se termine bientôt", a-t-il déclaré au quotidien italien la Repubblica.
Son épouse Marianna a souligné pour sa part son "calme", avec "un sens profond des responsabilités".
"Nous sommes en contact mais nous essayons d'être brefs afin de ne pas prendre de temps sur ses activités qui sont la priorité", a-t-elle expliqué.
Pietro Sagristani, le maire de la commune d'origine du capitaine Arma, Sant'Agnello, a assuré que toute la communauté suivait les nouvelles du Japon avec inquiétude. "Mais nous avons confiance en lui. Il vient d'une longue lignée de marins et nous connaissons son courage, ça ira!"
Gennaro Arma a commencé sa carrière au bas de l'échelle chez Princess Cruises en 1998. Vingt ans plus tard, il prenait les commandes du Diamond Princess en 2018.
"Né dans la magnifique péninsule de Sorrente, en Italie, le capitaine Arma a toujours été passionné par la mer", selon son employeur.
Mais il était sans doute loin d'imaginer le défi auquel il s'est trouvé confronté: devoir gérer 3.700 personnes angoissées à l'idée d'être touchées par un virus jusqu'alors inconnu.
Au fil des jours, les cas se sont multipliés pour atteindre 621 en date de mercredi soir. Les résultats des tests de plusieurs centaines de personnes n'étaient pas encore connus.
Mais sans jamais perdre son sang froid ou paraître fatigué, M. Arma a régulièrement, plusieurs fois par jour, pris le micro pour transmettre des messages aux passagers enfermés 24h/24 dans des cabines parfois sans fenêtre.
Avec son anglais mâtiné d'accent italien, il a su leur remonter le moral et son calme, son attention envers les autres ont emporté un plébiscite.
"Un diamant est un morceau de charbon qui a très bien évolué sous pression", a-t-il déclaré aux passagers, se référant au nom du navire et les exhortant à lire les messages de soutien sur les réseaux sociaux accompagnés du hashtag #hangintherediamondprincess.
"Je suis convaincu qu'en restant unis comme une famille, nous réussirons ensemble ce voyage. Le monde nous regarde. C'est une raison supplémentaire pour nous tous de montrer notre force."
Le jour de la Saint-Valentin, il a envoyé des chocolats et des coeurs aux passagers avec des notes d'encouragement et a récité un passage de la Bible sur l'amour.
"L'amour excuse tout, croit tout, espère tout, supporte tout."
Les passagers en sont venus à s'appuyer sur son ton apaisant, alors que le stress montait progressivement.
"L'une des raisons pour lesquelles la panique n'a pas éclaté parmi les passagers est la façon dont le capitaine a pris les choses en main, avec des annonces régulières, des réponses aux requêtes des passagers, des excuses pour la distribution tardive des médicaments", a tweeté une personne à bord.
Le capitaine Arma a fréquemment salué les nombreux messages de soutien que les passagers lui ont envoyés, dont un "au commandant intrépide".
Il leur a assuré qu'il tenait le coup.
"Pour tous ceux qui se soucient de moi, je suis extrêmement touché par votre gentillesse et je tiens à vous rassurer tous: je vais très bien. Je suis à peu près le même capitaine que j'étais il y a 12 jours, juste quelques cheveux blancs en plus", a-t-il dit.
Distillant quelques mots d'italien dans ses propos, il s'est aussi excusé pour son accent.
"Un de mes amis m'a envoyé un enregistrement d'une de mes annonces. Je voudrais m'excuser auprès de vous tous de vous avoir fait subir cela à maintes reprises", a-t-il déclaré.
"Croyez-moi, quand j'ai entendu le son de ma voix, j'ai été choqué. Cependant, je blâme le masque et je m'en tiens à cette version des faits."
En Italie, il est devenu "capitaine courageux".
"Il y a tellement de choses à faire à bord, ma seule préoccupation est de m'occuper des passagers et de l'équipage. Espérons juste que cela se termine bientôt", a-t-il déclaré au quotidien italien la Repubblica.
Son épouse Marianna a souligné pour sa part son "calme", avec "un sens profond des responsabilités".
"Nous sommes en contact mais nous essayons d'être brefs afin de ne pas prendre de temps sur ses activités qui sont la priorité", a-t-elle expliqué.
Pietro Sagristani, le maire de la commune d'origine du capitaine Arma, Sant'Agnello, a assuré que toute la communauté suivait les nouvelles du Japon avec inquiétude. "Mais nous avons confiance en lui. Il vient d'une longue lignée de marins et nous connaissons son courage, ça ira!"