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Dans la 18e édition du rapport «Global Gender Gap 2024», le classement du Maroc est peu reluisant et remet en question les politiques gouvernementales qui ne semblent pas en mesure de réduire l’écart homme-femme dans plusieurs domaines.
Selon le nouveau classement, le Maroc figure malheureusement parmi les 10 derniers pays du monde en termes d’égalité homme-femme. Il est suivi par le Niger, l’Algérie, la République démocratique du Congo, le Mali, la Guinée, l’Iran, le Tchad, le Pakistan et le Soudan.
Il a reculé d’un point par rapport à 2023, se classant 137ème sur 146 pays couverts par cette édition.
Pire encore, le Maroc occupe une place au niveau de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) qui est complètement en porte-à-faux avec le discours du gouvernement. En effet, le Royaume occupe la 12e place derrière des pays comme l’Egypte, le Bahreïn, l’Arabie Saoudite ou encore la Tunisie.
Dans le classement par sous-indices, le Maroc a fait cette année des progrès en ce qui concerne l’autonomisation politique par rapport à l’année précédente. En effet, le Royaume est passé de la 90e place en 2023 à la 85e. La même source a précisé que le Royaume occupe la 83e place en termes de présence des femmes au Parlement et la 61e place en ce qui concerne les femmes occupant des postes ministériels.
S’agissant de l’éducation et du niveau d’instruction, le Maroc a enregistré un recul de trois points par rapport à 2023 en se positionnant cette année à la 118e place. Il a également reculé d’un point dans le classement concernant la santé et la survie (131e en 2024 contre 130e en 2023), tandis qu’il garde la même place que l’année dernière (141e) en termes de participation économique.
Selon la même source, le Maroc a réalisé le septième score régional le plus élevé avec 43,1% représentant une progression de +1,8 point par rapport à l’année 2023 et une amélioration de +3,1 points depuis 2006.
En ce qui concerne les régions, celle du MENA arrive en dernière position au niveau mondial, avec un score d’écart entre les genres de 61,7%. Le rapport du WEF a souligné que malgré ce résultat, cette région a connu une trajectoire globalement positive depuis 2006, augmentant son score d’écart entre les sexes de +3,9 points.
L'Afrique subsaharienne est mieux placée que la région MENA puisqu’elle occupe la sixième place, avec un score de parité homme-femme de 68,4% progressant de +5,6 depuis 2006.
Dans ce nouveau rapport, 7 pays européens figurent dans le Top 10 mondial, à savoir l’Islande (1e place), la Finlande (2e), la Norvège (3e), la Suède (5e), l’Allemagne (7e), l’Irlande (9e), et l’Espagne (10e).
Les trois autres places sont occupées par des pays de l’Asie de l’Est et du Pacifique (Nouvelle-Zélande, 4e), de l’Amérique latine et des Caraïbes (Nicaragua, 6e) et de l’Afrique subsaharienne (Namibie, 8e).
«Depuis 2006, les économies européennes ont occupé 68,3% du Top 10 mondial, celles d’Asie de l'Est et du Pacifique (16,7%), de l’Afrique subsaharienne (9,4%), et de l'Amérique latine et des Caraïbes (5,6%). A ce jour, aucune économie d’Amérique du Nord, d’Asie centrale, d’Asie du Sud, ou du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord n’a été présente dans le Top 10 mondial», souligne le rapport du WEF.
A rappeler que le Rapport mondial sur l'écart entre les femmes et les hommes a été publié pour la première fois en 2006 par le WEF. Il évalue et classe les pays en fonction d’un indice mondial de l'écart entre les genres. Il se fonde également sur l’examen de quatre domaines d'inégalités entre les femmes et les hommes dans le monde, en l’occurrence la participation et les opportunités économiques (salaires, participation et accès à un emploi hautement qualifié), le niveau d'instruction (accès à l'éducation de base et supérieure), l’autonomisation politique (représentation dans les structures de prise de décision), et la santé et la survie (espérance de vie).
Mourad Tabet