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Hier, dans les environs du nord de Fès, à Tissa, nous rapporte la Gendarmerie Royale, ce sont six personnes qui ont trouvé la mort et deux autres qui ont été grièvement blessées quand un automobiliste à l’entrée ouest de cette commue urbaine, ayant perdu le contrôle de son véhicule, a percuté de plein fouet une voiture stationnée dans le sens inverse et à bord de laquelle se trouvaient dix personnes dont plusieurs enfants. Deux d’entre eux âgés de deux et trois ans, l’ont payé de leur vie.
En début de semaine, entre Nador et Saïdia, dans les environs de Settat, sur la route de Souk Larbaâ et Ouazzane, des dépêches faisaient état d’une dizaine d’autres victimes de ce fléau.
La liste est malheureusement longue et depuis le début du siècle, ce phénomène aux conséquences funestes ne cesse de s’accentuer tournant au plus bas mot entre 3200 victimes tuées et au-delà de 4000 avec une augmentation constante d’au moins 4% chaque année. Le nombre de tués pour 100.000 habitants serait actuellement de quelque 13,5, bien plus que des guerres ou de graves maladies.
Outre l’aspect dramatique (vies et familles brisées), les accidents corporels de la route coûteraient au moins 14 milliards de dirhams par an à l’Etat marocain.
La semaine passée, on a organisé (Comité national de prévention des accidents de la circulation - CNPAC) à l'issue des travaux du 12è Congrès de la Prévention routière internationale (PRI) qui s’est tenu à Marrakech, la décennie d’action pour la sécurité routière 2011- 2020 au niveau national avec pour principal objectif, entre autres, la baisse des indicateurs de sécurité routière.
Mais la réalité est autre sur le terrain. Dans la grande métropole, on ne sait si ce sont les premiers signes de la mise en place de ce projet, mais on assiste à des campagnes de contrôle entreprises par-ci, par-là et concernant les usagers de la route, cyclomotoriste, scootériste ou motocycliste, automobiliste, conducteur de bus et de camions, etc. Malheureusement, pour atténuer l’hécatombe et quoique l’on ne cible que les principales causes, que l’on impute au seul usager de la route telles la conduite en état d’ébriété, le défaut de maîtrise du véhicule, le manque de vigilance des piétons et des conducteurs, l’excès de vitesse, le dépassement défectueux, le non-respect de priorité, des feux de signalisation, des sens interdits et globalement le non-respect du Code de la route, un sport national sur notre asphalte et plus particulièrement dans les grandes villes, force est de reconnaître aussi que l’infrastructure routière, entre autres facteurs, y est aussi pour beaucoup.
En effet, on constate que le parc automobile s’enrichit chaque année (il compte actuellement dans les trois millions de véhicules) alors que l’infrastructure notamment en milieu urbain ne suit pas ou tout au plus, très mal, d’où un fort malaise dans la conduite dû aux conséquences des engorgements et autres embouteillages et tout ce qui s’ensuit (comportements agressifs, stress, etc,).
A la lumière de tels précédents, on comprend aisément les frustrations de l’usager de la route quelle que soit sa qualité et qui souvent et au moindre écart, se voit verbaliser « avec » ou sans concession. On aura beau dire prévention et sensibilisation, on n’en voit guère la couleur, c’est plutôt la sanction qui pointe et une fois de plus « avec » ou sans concession.