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Après ce Salon de Lyon (centre-est), le Maroc compte, dans les semaines qui viennent, organiser plusieurs Salons de l’immobilier en Europe: les 2 et 3 mai à Amsterdam, du 21 au 24 mai à Paris, du 12 au 14 juin à Londres, entre autres.
“La crise n’a pas eu son visa pour le Maroc”, affirme Nour Eddine Charkani El Hassani, président de Wafa Immobilier, une filiale de la banque marocaine Attijariwafa, qui souligne que “le Maroc, dont le système bancaire est très contrôlé, n’est pas conjoncturellement en crise”. Sa société, spécialisée dans les crédits immobiliers, a même connu une “croissance de 4% entre octobre 2008 et janvier 2009”, précise-t-il. Il concède cependant avoir constaté depuis l’été 2008 “un ralentissement de la demande de la part des Européens”, qui représentent entre 5 et 10% des acheteurs, et qui se tournent traditionnellement vers le haut standing, ou les maisons individuelles. Cet infléchissement du marché, Nadia El Gaouzi, notaire à Casablanca, l’a bien senti. “Il y a eu effectivement une baisse des transactions depuis octobre 2008, venant autant des acquéreurs français que marocains”, souligne-t-elle. Pour Serge Mas, un Français dont la société commercialise actuellement 46 maisons individuelles à Marrakech, cette stagnation s’explique par le fait que “les prix avaient trop flambé depuis quelques années, sans justification”. “Le marché s’est réajusté, et du coup, certains programmes, à destination notamment des Britanniques, dont la livre sterling s’est effondrée et qui désertent un peu le pays, sont réorientés vers une clientèle plus large”, indique-t-il.
Pour Me El Gaouzi, les régions les plus attractives restent Marrakech et Agadir, mais aussi de plus en plus le Nord, qui va d’Oujda à Tanger et Tétouan. “Les étrangers cherchent de plus en plus à habiter en zone rurale, dans un environnement sain”, assure-t-elle. Amar, originaire de Meknès, et Houria Benabou, qui habitent Saint-Etienne, près de Lyon, sont de cet avis: ils sont prêts à investir 45.000 euros pour un 60-70 m2, neuf, et si possible avec piscine, dans le Nord du Maroc, “là où le climat est plus clément”, expliquent-ils, pour y “passer nos vacances et accueillir les enfants plus tard”. Le couple a visité plusieurs appartements-témoins l’été dernier lors d’un séjour “au bled”, et garde l’impression d’un pays où les logements poussaient, du moins avant la crise, “comme des champignons”.
Rappelons qu’en 2007, plus de 120 000 logements ont été construits au Maroc alors que depuis trois ans le nombre de logements construits dépasse annuellement les 100 000 unités.