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«Nous avons eu un débat intéressant mercredi soir en bureau politique. Très vite, il est apparu de manière unanime que le PPS avait le devoir de réagir face à certaines dérives, certains dérapages. Des décisions sont parfois prises hâtivement, souvent cela ne se passe pas en Conseil de gouvernement. Il y a des choses sur lesquelles nous ne sommes pas d’accord et nous allons le faire savoir. Nous voulons rester nous-mêmes, c'est-à-dire fidèles à nos convictions et à nos engagements sur les acquis démocratiques », confie un cacique de ce parti aux destinées duquel préside Nabil Benabdallah.
Un débat «instructif» au sein de l’instance exécutive du parti fondé par Ali Yata et au cours duquel Nezha Skalli, l’ancienne ministre de la Famille et du Développement social, se serait officiellement plainte de sa mise en cause directe par Bassima Haqqaoui qui lui a succédé à ce département. «Une mise en cause grave, infondée et diffamatoire», aurait dit Mme Skalli devant ses pairs du bureau politique en leur demandant une réaction à la mesure des accusations dont elle a fait l’objet. Mardi, sur 8 colonnes à la «une» ,Attajdid publiait en effet une note de la ministre islamiste de la Femme pointant la politique de subvention de la ministre sortante, et qui ne serait, selon elle, basée sur aucun critère ni évaluation. «La majorité des associations subventionnées entre 2007 et 2011 par ce ministère n’a rien à voir avec le social», affirmait péremptoire Mme Haqqaoui en commission parlementaire.
Et c’est hier jeudi 12 avril, en Conseil de gouvernement que le PPS a prévu de faire entendre sa voix et surtout ses remarques. Une analyse critique de l’approche de travail plus dans le « show politique » que dans « la réforme structurelle » devait être faite par ceux qui représentent le PPS au sein de ce gouvernement. Il faut le rappeler, le PPS a été le premier à critiquer la publication de la liste des bénéficiaires des agréments de transport des voyageurs.
Le MP se fait entendre aussi
Les nouveaux cahiers des charges de la SNRT et de SOREAD-2M devaient également être abordés hier en Conseil de gouvernement par les ministres de cette formation politique de gauche qui a eu deux locataires au ministère de la Communication, N. Benabdallah et Khalid Naciri. «Ce sont des cahiers des charges que nous considérons comme anti-Constitutionnels car ils remettent en question le principe de l’ouverture consacré par la Constitution adoptée le 1er juillet dernier.
Et nous avons décidé de le dire en Conseil de gouvernement, sachant que ce dernier est le cadre légal et institutionnel où la politique gouvernementale est normalement débattue », explique un membre du bureau politique du PPS, ce parti qui compte 4 ministres au sein de l’équipe gouvernementale. Selon nos informations, le Mouvement populaire a également pris position, hier en Conseil de gouvernement, contre certaines « nouveautés » introduites par les cahiers des charges élaborés par M. El Khalfi, s’appuyant en cela sur les protestations de Mohamed Ouzzine, le ministre MP de la Jeunesse et des Sports.
Hasard de calendrier ou pas, 24 heures avant le Conseil de gouvernement, Mostafa El Khalfi, le ministre PJD de la Communication, rencontrait dans la soirée de mercredi quelques patrons de presse pour exposer de nouveau son projet de réforme globale de l’audiovisuel et dont les nouveaux cahiers des charges des télévisions et radios publiques seraient un premier jalon.
Et si le PPS durcit le ton, il n’ira pas non plus jusqu’à la rupture. Le parti de Nabil Benabdallah s’interdit de se transformer en «casseur» de majorité et de nouvelle expérience, assurent les proches du secrétaire général. «Il n’empêche que le PPS, cette formation de gauche qui avait «vendu» sa participation au gouvernement conservateur d’Abdelilah Benkirane au nom de la sauvegarde des acquis démocratiques et modernistes, aura bien du mal à garder intacte son identité progressiste face à l’introduction de la morale, de la vertu et de l’identitaire dans la gestion des affaires publiques», conclut ce ténor de l’Union socialiste des forces populaires.