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Le Tchad a annoncé dimanche que son aviation a achevé une série de raids aériens sur des “mercenaires” en territoire soudanais et qu’elle avait mis hors de combat sept groupes de rebelles tandis que les troupes ont sol ont fait une centaine de prisonniers près de la frontière.
C’est la première fois que N’Djamena reconnaît le recours à ces raids aériens, affirmant qu’ils se justifiaient par le soutien que le gouvernement soudanais aurait fourni à des insurgés qui ont mené une attaque avortée contre l’armée tchadienne la semaine passé.
“Notre défense et nos forces de sécurité se sont complètement retirées du Soudan cet après-midi”, a déclaré Adoum Younousmi, ministre de la Défense par intérim.
“Nous avons détruit des poches de résistance où se regroupaient des mercenaires. Nous les avons frappés avec notre aviation le long de la frontière, sans dommages collatéraux”, a ajouté Younousmi dans un communiqué. “Nous avons fait une centaine de prisonniers qui seront ramenés dans les 48 heures”, a-t-il encore dit.
Younousmi a précisé que l’opération militaire qui impliquait également des unités d’infanterie s’est déroulée jusqu’à 40 km en territoire soudanais, mais a précisé qu’elle ne visait pas le gouvernement de Khartoum, ni les populations soudanaises.
La tension entre les deux Etats est montée de plusieurs crans au cours du week-end, chacun accusant l’autre de soutenir des groupes d’insurgés pour déstabiliser son voisin.
“Le Tchad ne peut plus accepter que des groupes de mercenaires réussissent à se réorganiser et à se réarmer pour mener des attaques. Nous irons aussi loin que cela sera nécessaire par voie aérienne, terrestre ou maritime pour détruire les repaires de ces mercenaires”, a conclu le ministre.
Pour sa part, la France avait exprimé samedi soir sa préoccupation devant la montée des tensions entre le Tchad et le Soudan.
“La France est préoccupée des tensions croissantes entre le Tchad et le Soudan. Elle appelle instamment les parties à éviter toute escalade”, déclaré le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué. Paris compte plus de 2.000 soldats au Tchad dans le cadre des opérations Epervier, Eufor et Minurcat (Mission des Nations unies en République centrafricaine et au Tchad).
Dans son communiqué, le Quai d’Orsay exprime le souhait d’un dialogue entre les autorités de N’Djamena et les “rebelles tchadiens présents au Soudan”, conformément à ce qui a été convenu à Syrte, en Libye, sous l’égide du colonel Mouammar Kadhafi.
Il exhorte aussi à la poursuite du processus de paix qui a repris la semaine dernière au Qatar entre le gouvernement soudanais et les rebelles darfouris du Mouvement pour la justice et l’égalité.