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Sept personnes ont trouvé la mort dans cet incident, dont un des assaillants et quatre policiers, a dit la police, ajoutant qu’il n’y avait plus d’activistes dans le bâtiment, déjà visé en mars 2008 par un attentat à la voiture piégée qui avait fait 21 morts. Un centre d’entraînement et une école de la police à Lahore ont également été attaqués jeudi. Six policiers et quatre activistes ont trouvé la mort au centre d’entraînement Manawa, a dit le chef de la police de la ville, Pervez Rathore. Trois des assaillants se sont fait exploser, a-t-il précisé. À l’école de police, deux policiers ont été tués et une fusillade opposait encore les forces de sécurité et les assaillants. Les médias rapportaient pour leur part que les hommes armés auraient pris des otages.
Quelques jours après l’attaque de samedi contre le quartier général de l’armée à Rawalpindi, près d’Islamabad, ce triple assaut contre des bâtiments de la police illustre le risque posé par les activistes islamistes dans la province du Punjab, centre traditionnel du pouvoir central pakistanais. Ces attaques ont en outre été précédées par un attentat-suicide devant un poste de Kohat, dans le nord-ouest, où un kamikaze s’est fait exploser à bord d’une voiture, faisant dix morts, ont annoncé la police et l’armée.
Auparavant, deux missiles tirés sur une maison située au Nord-Waziristan à la frontière pakistano-afghane, apparemment d’un drone américain, avaient fait quatre morts, selon des responsables du renseignement pakistanais. Ces violences surviennent alors que l’armée pakistanaise se déploie au Sud-Waziristan, à la frontière avec l’Afghanistan, pour y lancer une offensive contre les quelque 10.000 activistes talibans qui s’y trouveraient.
Les autorités d’Islamabad sont pressées par les États-Unis de combattre les foyers insurrectionnels des provinces tribales, qui menacent la stabilité de cet allié clé de Washington dans la région, doté en outre de la puissance nucléaire. Selon le gouvernement, la plupart des attentats qui se sont produits dans le pays, dont quatre très meurtriers depuis le 5 octobre - ils ont fait plus de 100 morts - sont organisés depuis le Sud-Waziristan, bastion des islamistes liés à Al-Qaeda. Le drone a fait feu sur une habitation située à trois kilomètres au nord de Miranshah, principale ville du Nord-Waziristan.
Au moins trois talibans figurent parmi les quatre morts, ont indiqué les responsables. “Le propriétaire de la maison est membre du réseau Haqqani”, a dit l’un des responsables du renseignement, allusion à l’activiste afghan Jalaluddin Haqqani, dont les hommes attaquent régulièrement les forces étrangères dans la plus grande partie de l’Est afghan. Les États-Unis, confrontés à l’intensification de l’insurrection en Afghanistan et à l’incapacité du Pakistan à éliminer les sanctuaires talibans de son côté de la frontière, ont accru les attaques de drones à partir de septembre 2008. Depuis le début de l’année, 42 attaques de drones américains ont été comptées, contre 32 l’an dernier, selon un bilan établi par Reuters sur la base d’informations en provenance du Pakistan.