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L'avis va à présent être examiné par les régulateurs de la FDA. S'ils le suivent, le Truvada deviendra le premier traitement préventif contre le VIH aux Etats-Unis. Des études cliniques ont établi que ce traitement à base de prise quotidienne de pilules était efficace à plus de 90%. Mais ce taux chute à 44% si le médicament n'est pas pris tous les jours.
Une décision controversée
Ce point constitue un motif d'inquiétudes relevé par des médecins et des militants d'associations de lutte contre le VIH entendus par le comité d'experts. Ils redoutent notamment qu'un sujet séropositif prenant le Truvada soit moins vigilant sur le risque qu'il transmette le virus et que par exemple il n'utilise pas systématiquement un préservatif à chaque rapport sexuel.
«Le risque de faire du tort est énorme et si nous n'y faisons pas attention, nous pourrions nous, comité d'experts, causer plus de mal que de bien», a mis en garde le Dr Judith Feinberg, de la Faculté de médecie de l'université de Cincinnati.
Le coût du traitement, estimé à 14.000 dollars par an si on respecte strictement la posologie, est aussi un frein. Et certains craignent que des patients séropositifs n'utilisent le Truvada qu'occasionnellement. «Même si ce ne pas la panacée, cette approche peut éviter de nombreuses primo-infections et avoir des conséquences spectaculaires sur la transmission du VIH dans le monde», a toutefois estimé le Dr Kenneth Mayer, du Fenway Institute, qui qualifie la décision du comité d'experts de «journée sensationnelle pour la prévention du VIH». Quelque 1,2 million d'Américains sont séropositifs.