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En effet, les études sur ses conséquences se succèdent, apportant chacune leur lot de mauvaises nouvelles. La dernière en date, réalisée par des chercheurs britanniques et publiée dans la revue scientifique Jama Network Open en ce début du mois de juillet, alerte sur une hausse du nombre d’enfants touchés par le diabète de type 1.
Une nouvelle étude alerte sur une hausse du nombre d’enfants touchés par le diabète de type 1 par rapport aux niveaux pré-pandémiquesSelon les auteurs de cette étude, le taux d’incidence du diabète de type 1 chez l’enfant a augmenté de 14% en 2020, puis d’environ 27% en 2021 par rapport aux niveaux pré-pandémiques. Une augmentation qualifiée de «substantielle» par les chercheurs, qui rappellent que depuis plusieurs années, la hausse se situait plutôt aux alentours de 3% par an.
Les experts émettent diverses suppositions pour relier diabète de type 1 et Covid-19. Parmi celles-ci, l'une suggère que les mesures de confinement, entraînant l'isolement des enfants, ont entravé le développement adéquat de leurs défenses immunitaires et ce dans un contexte de stress et de solitude sociale, propice à l'émergence de maladies auto-immunes. Une autre hypothèse soutenue par les chercheurs est que l'infection par la Covid-19 pourrait être responsable de ce dysfonctionnement du système immunitaire chez les enfants.
Cependant, aucune étude réalisée jusqu'à présent ne corrobore cette thèse. Selon les chercheurs, «il est important d'établir si les taux d'incidence accrus signalés de diabète d'apparition récente chez les enfants sont globalement plus élevés et soutenus ou résultent d'un effet de rattrapage d'un taux d'incidence plus faible au début de la pandémie, probablement en raison de retards dans les diagnostics».
Quelle que soit la cause, il est important de consulter rapidement en cas de symptôme évocateur du diabète de type 1 parce que le diabète de l’enfant ou de l’adolescent nécessite une prise en charge urgente. En général le jour même! Cependant, les patients consultent généralement plus tard, lorsque le déséquilibre glycémique a déjà provoqué des signes cliniques. Des épisodes d’hyperglycémie, associés à une fatigue, une soif intense, une augmentation de la fréquence des envies d’uriner et du volume des urines, avec une perte de poids malgré un bon appétit sont des annonciateurs de la maladie.
Potentiellement très grave s’il n’est pas contrôlé, le diabète de type 1 est aujourd’hui très bien pris en charge (mais pas guéri) grâce à un apport d’insuline exogène. Les patients qui bénéficient d’une insulinothérapie ont ainsi une espérance de vie équivalente au reste de la population. Néanmoins, la recherche continue à décrypter les mécanismes de la maladie, avec notamment l’objectif de comprendre comment la prévenir, mais aussi d’améliorer encore les traitements.
Pas que de mauvaises nouvelles
Depuis l'apparition de la pandémie de Covid-19, la pneumonie à mycoplasme a quasiment disparu à l'échelle mondiale. Une étude internationale révèle que la pneumonie "atypique" causée par la bactérie Mycoplasma pneumoniae a été fortement réduite et trois ans après, elle n'a toujours pas refait son apparition, malgré quelques foyers isolés.
Les mesures d'hygiène et de lutte contre la Covid-19 sont en grande partie responsables de cette baisse drastique des infections à Mycoplasma pneumoniae. Cependant, les scientifiques s'interrogent sur les raisons pour lesquelles la maladie n'a toujours pas refait son apparition.. En effet, avec la levée des mesures de précaution, d'autres agents pathogènes dont la transmission avait diminué sont réapparus rapidement. Les experts estiment que les mycoplasmes finiront par revenir, mais la question demeure : quand?
Une surveillance internationale a été mise en place, car au bout de trois ans, l'immunité de la population a diminué, ce qui pourrait entraîner une augmentation des infections, potentiellement plus graves qu'auparavant. Les auteurs de ladite étude, publiée dans la revue The Lancet Microbe, émettent différentes hypothèses pour expliquer cette absence prolongée de la bactérie. Ils mentionnent notamment le temps de génération plus long (six heures, contre 10-20 minutes pour d'autres bactéries conventionnelles), et une incubation plus lente (une à trois semaines) des mycoplasmes. Cette recherche a été menée sur 42 sites dans 23 pays. La bactérie n'a été détectée que dans 214 tests PCR sur un total de 212.207.
Pour rappel, la Mycoplasma pneumoniae est endémique à l'échelle mondiale, avec des épidémies récurrentes. La maladie est plus fréquente pendant les périodes de températures élevées, c'est-à-dire en été et au début de l'automne. Découvert dans les années 1940, cet organisme microscopique était initialement considéré comme un virus. Il peut entraîner de nombreuses complications, certaines étant graves, telles que des lésions dermatologiques et des atteintes du système nerveux central.
Mehdi Ouassat