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Rien n’y fait. Ni l’annonce de Benkirane visant à élargir le RAMED aux MRE qui ne bénéficient pas d’aide aux soins dans leurs pays de résidence, ni le fonds de 10 millions de DH annuel pour venir en aide à ceux en situation de détresse, encore moins les 3 millions de dirhams destinés au soutien à la scolarité des enfants des Marocains installés en Afrique n’ont trouvé grâce aux yeux des partis de l’opposition. « Le chef du gouvernement s’est fait marchand d’illusions. Est-ce vraiment responsable de donner de faux espoirs à ces Marocains installés en Europe et qui sont frappés de plein fouet par la crise ? », s’interroge ce membre du Bureau politique du parti de la Rose.
Dans les rangs de l’USFP, on est formels. Abdelilah Benkirane a toujours du mal à vêtir ses habits de chef du gouvernement. « Il n’arrive pas à se départir de sa casquette de leader du PJD ! Et c’est là tout le problème. M. Benkirane doit comprendre qu’il conduit une politique dans le cadre d’une majorité gouvernementale. Il n’est plus seulement le patron des islamistes au pouvoir !», s’exclame cette parlementaire usfpéiste.
Il y a quelques jours, lors de la réunion du bureau préparant la séance mensuelle du chef du gouvernement, les présidents de groupes parlementaires de l’opposition ont menacé de quitter l’Hémicycle si Abdelilah Benkirane « se mettait à faire de la propagande pour son parti ou sortait du cadre de la thématique de la séance». « Nous étions vraiment prêts à le faire. Pas question d’offrir une tribune à un chef du gouvernement en campagne pour sa famille politique », soutient ce parlementaire du Rassemblement national des indépendants.
A l’étranger, le PJD fait de l’encadrement politique
Mercredi sous la Coupole, A. Benkirane était-il chef de gouvernement ou leader de parti ? Pour de nombreux parlementaires, en tout cas, il était comme à la pêche d’une clientèle électorale. « Dès le début de son intervention, il a adopté un ton paternaliste pour parler de nos compatriotes à l’étranger, dire qu’ils ne sont pas considérés uniquement comme une source de devises, que ce sont d’abord nos pères, nos frères, nos fils. En un mot, le chef du gouvernement était dans le bla-bla électoraliste. C’était en quelque sorte une opération de séduction des MRE. Cette posture ne trompe personne », affirme Zoubida Bouayad. Et c’est justement sur la récupération politique des MRE par les islamistes du gouvernement que l’opposition a fait mouche mercredi lors du grand oral du chef du gouvernement à la Chambre des conseillers. « Les ministres du PJD profitent de leurs déplacements officiels à l’étranger pour mener des activités politiques propres à leur parti. Ils font campagne sur de l’argent public ! » s’est indigné le président du groupe parlementaire du Parti authenticité et modernité. Le ministre islamiste Choubani aurait-il profité d’un voyage officiel en Turquie pour contribuer à faire élire son fils à la tête d’une association d’étudiants marocains proches du PJD ? Mercredi, la question a lourdement plané dans l’Hémicycle. « C’est quasiment devenu une règle. Quand les ministres du PJD sont en voyage officiel à l’étranger, ils font de l’encadrement politique et prêchent pour leur chapelle, loin, très loin des problèmes des ressortissants marocains à l’étranger. Il est clair que le PJD se projette dans l’avenir en s’occupant dès aujourd’hui de son relationnel auprès des MRE », commente Mme Bouayad.
Abdelilah Benkirane n’a de cesse de le dire : les MRE ne doivent plus être perçus comme une source de devises. Probablement parce qu’ils sont déjà un enjeu électoral pour le leader du PJD…