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Benkirane se donne en spectacle devant la jeunesse du PJDLe chef du gouvernement se dit investi de la mission divine de sauver le Maroc envers et contre tousHassan Bentaleb
Mardi 26 Août 2014
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«En politique, ce qui est cru devient plus important que ce qui est vrai », avait dit Talleyrand. Le gouvernement Benkirane semble avoir fait sienne cette maxime puisqu’il croit dur comme fer qu’il est investi de la divine mission de remettre le pays sur les rails, une œuvre qu’il croit être le seul à pouvoir accomplir. Devant une salle archicomble où se tenaient, dimanche à Salé, les travaux de la 10ème rencontre de la Jeunesse pjdiste, Abdelillah Benkirane a déclaré que son gouvernement est béni de Dieu et qu’il a reçu pour mission de résoudre les dysfonctionnements à la solution desquels les gouvernements précédents n’avaient pas eu le courage ou la volonté de s’atteler. Pour le chef de l’Exécutif, le train des réformes est parti il y a deux ans et demi et sa vitesse risquera même de dépasser ses détracteurs habitués au chantage. Il est même allé plus loin en estimant que le Royaume est devenu un modèle voire une lueur d’espoir pour toute la région. Dans une langue de bois qui frôle l’absurde, Abdelillah Benkirane a qualifié notre pays « d’eau dans le désert et de lueur d’espoir en des temps troubles ». Des circonlocutions qui n’ont rien de nouveau puisque le chef de l’Exécutif et néanmoins secrétaire général du PJD n’est pas à sa première sortie médiatique du genre. Lors de la présentation du bilan de l'action à mi-mandat de son gouvernement devant le Parlement en juillet dernier, il avait, sans fausse modestie, revêtu l’habit de «sauveur de la nation». C’est grâce à lui et à son parti que le Maroc a retrouvé une stabilité et une paix sociale fortement menacées par les mouvements sociaux de 2011 et un contexte régional agité. Pourtant, ces chicaneries de bas étage ne font plus rire dans un Maroc économiquement en crise et où les citoyens n’ont pas le cœur à la rigolade. En effet, deux années et demie après l’investiture de l’actuel gouvernement et le lancement de ses indicibles réformes, le bilan ne semble pas réjouissant. Les indicateurs économiques et sociaux sont au rouge. C’est le cas par exemple de l’indice de confiance des ménages qui ne cesse de se dégrader et qui a frôlé pour la cinquième fois les 74 points depuis l’arrivée de l’actuel Exécutif. Un niveau qu’il n’avait atteint qu’une fois auparavant, à savoir en septembre 2008 avec l’apparition des prémices de la crise financière mondiale. C’est le cas aussi des flux des investissements directs étrangers (IDE) en baisse de plus de 15% au cours des sept premiers mois de l'exercice en cours, de la stagnation des envois des MRE (33,16 MMDH) et au frémissement (4,3%) des recettes touristiques qui sont passées à 30,94 MMDH. Un tableau qui est appelé à se noircir davantage avec la situation des ressources et charges du Trésor qui a dégagé un déficit budgétaire de 23,6 MMDH à fin juin 2014, contre 36,9 MMDH un an auparavant, soit une baisse de près de 36%. Et ce, sans évoquer un recours effréné à l'endettement qui a franchi un niveau qui n'a jamais été atteint depuis 2012, à savoir 120,3 milliards de dirhams (MMDH). De quelles réformes parle donc le chef du gouvernement ? De ces demi-mesures concernant l’augmentation du seuil minimum mensuel des pensions de retraite à 1.000 DH pour les fonctionnaires de l’Etat et des collectivités locales, de l’annulation du cumul de 3.240 jours au moins pour bénéficier des pensions de retraite, de la hausse des bourses trimestrielles pour les étudiants en licence et en master de 200 et 300 dirhams respectivement ainsi que la diminution des prix des médicaments jugés très chers, de 30 % à 60%. Qu’en est-il des priorités des Marocains, à savoir l’éducation, la santé et la justice ? Benkirane ne semble pas en mesure d’apporter une réponse satisfaisante ni aujourd’hui ni même demain.
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