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Benkirane roule à son propre rythmeLe chef du gouvernement se complaît dans sa torpeur et sa précipitationHassan Bentaleb
Mercredi 3 Septembre 2014
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«Vous avez l’heure, nous avons le temps ». Abdelilah Benkirane semble avoir fait sien ce proverbe africain. En effet, l’homme n’est pas pressé pour la mise en application des nouvelles dispositions de la Loi suprême. Il estime qu’il est le seul à donner le rythme. Intervenant lors d’une rencontre avec les étudiants marocains en Turquie en marge de la cérémonie d’investiture du président turc Recep Tayyip Erdogan organisée jeudi dernier à Ankara, le chef du gouvernement n’hésite pas à se prendre pour le conducteur d’un véhicule qui sait quand il faut accélérer ou ralentir en prenant en compte la sécurité des passagers. Benkirane qui semble sûr de lui et satisfait de son bilan à la tête de l’Exécutif, n’a pas omis de demander à ceux qui l’accusent de retard pour le lancement de ce chantier, « de prendre le volant à sa place». Drôle de message, d’autant que le bilan du gouvernement au niveau de l’opérationnalisation de la Constitution 2011 est insignifiant. En effet, sur la vingtaine de lois organiques faisant partie intégrante de la Loi suprême et les centaines de textes d’application, le gouvernement actuel n’en a adopté que deux en deux ans presque. Une lenteur sans précédent qualifiée de grave par des acteurs politiques, surtout que le Maroc traverse une phase cruciale quant à l’édification d’un Etat démocratique. Mais il n’y a pas que la lenteur qui agace l’opposition, la méthodologie adoptée par le gouvernement pour la mise en application des lois organiques irrite également. L’Exécutif semble opter pour une approche non participative qui contourne le dialogue non seulement avec la majorité, mais aussi avec les partis d’opposition. C’est le cas lors de l’adoption de la loi relative à la nomination aux hautes fonctions où l’opposition n’a pris connaissance de ce projet de loi qu’à travers la commission de justice, de législation et des droits de l’Homme à la Chambre des représentants. Une attitude considérée à cette date par Driss Lachguar, Premier secrétaire de l’USFP, comme une preuve de la détermination du gouvernement actuel d’agir de façon unilatérale donc aux antipodes des dispositions de la Constitution. Il a également estimé que cette méthodologie ne rassure aucunement quant à une quelconque volonté du gouvernement d’opérationnaliser démocratiquement la nouvelle Constitution. Une situation d’autant plus grave que la Cour constitutionnelle, garante des droits, de la démocratie et d’équilibre, ainsi que des relations entre la majorité et l’opposition tarde à voir le jour, alors que le gouvernement actuel est aux commandes depuis presque deux ans et demi. Autre critique et non des moindres, il s’agit, cette fois, de l’interprétation de la Constitution. Nombreux sont ceux qui reprochent au gouvernement Benkirane une lecture non démocratique de la nouvelle Loi suprême. En effet, les mises en garde concernant ce sujet se sont multipliées ces derniers temps. Elles ont appelé Benkirane à assumer ses responsabilités, surtout que ces interprétations à bon escient contribueront à créer des traditions constitutionnelles qui peuvent devenir des règles bien établies.
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