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Pour lui, tant hier qu’aujourd’hui, les accidents de la route sont, en grande partie, la résultante du comportement des conducteurs mais que son gouvernement a été et sera toujours disposé à assumer ses responsabilités et à prendre les mesures qui s'imposent. Le chef de l’Exécutif s’est même déclaré être prêt à démissionner pour prouver sa bonne foi.
Pourtant, quatre ans après l’installation de l’actuelle équipe gouvernementale, le bilan en matière de lutte contre les accidents est mitigé. En fait, le nombre de victimes de la route est en nette progression depuis avril dernier. Les mois de juillet et septembre ont été les plus meurtriers avec, en particulier, une hausse des accidents des autocars. Une tendance qui s’est poursuivie en novembre et décembre. Selon des statistiques de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), la période allant du 11 octobre au 9 novembre 2015 a enregistré 4.608 accidents de la route qui ont fait 74 décès et 6.149 blessés dont 334 graves.
Les résultats positifs enregistrés pendant les six premiers mois de l’année 2015 ressemblent aujourd’hui à de simples souvenirs. En effet, le nombre de morts y avait enregistré une baisse de 0,72% pour s’établir à 1.512 et les accidents mortels avaient reculé de 1,86%.
Face à ce drame, Mohammed Najib Boulif, ministre délégué chargé du Transport, n’a pas trouvé mieux, lui aussi, que de réchauffer un « plat » déjà servi, à savoir celui de la détermination de son département à réduire le nombre de 4.000 morts annuellement de sa moitié à l’horizon 2025 tout en affirmant, lui aussi, que 90% des accidents enregistrées sont dus aux comportements des conducteurs.
Mais entre-temps, qu’a-t-il fait pour mettre fin à cette hécatombe ? Rien, sinon ressortir de son chapeau une recette qui avait été concoctée par le ministre de l’Equipement, du Transport et de la Logistique et qui a du mal à donner ses fruits. En fait, le ministre ne cesse de parler à chacune de ses sorties médiatiques de la mise en place de nouveaux radars dont des modèles mobiles embarqués à bord de voitures banalisées, de l’obligation du port de la ceinture de sécurité par tous les passagers des autocars, tout en précisant qu’une campagne sera incessamment diligentée pour sensibiliser les citoyens, qu’il y aura intensification des opérations de contrôle des autocars au niveau des gares routières et de l’attestation de la visite technique des taxis et que le durcissement du contrôle technique des véhicules avec possibilité de leur faire subir des contre-visites est dans le pipe.
Mohammed Najib Boulif compte également durcir les sanctions concernant le non-respect du sens giratoire et des interdits ainsi que l'alcoolémie outre la confiscation de tous les permis de conduire qui n’ont plus de points à leur actif.
Des copier-coller d’actions déjà annoncés dans la stratégie nationale pour lutter contre les accidents de la route concoctée par Rebbah et son équipe en 2013. En fait, ces derniers avaient annoncé l’élargissement du champ de contrôle routier et l’intensification des opérations de surveillance ainsi que la mise à niveau de toutes les infrastructures routières et la révision du Code de la route. Deux ans après l’annonce de cette batterie de mesures, nos routes continuent à tuer de plus belle.