Benkirane attendu pour un énième monologue à la Chambre des représentants

L’opposition réitère sa position de boycotter la séance mensuelle consacrée à la politique générale du gouvernement. Et pour cause. Les raisons qui avaient déjà conduit à la même attitude sont toujours de mise, le Chef du gouvernement continuant à faire la sourde oreille, s’obstinant à vouloir faire cavalier seul en marginalisant l’opposition et en dédaignant le rôle qui est le sien.
D’ailleurs, à l’heure où nous mettions sous presse, il n’y a pas eu la moindre réunion entre les présidents des Groupes parlementaires qui précède d’habitude la séance mensuelle. Mieux, le président de la Chambre des représentants, Karim Ghallab himself, a choisi de se trouver du côté de Strasbourg sans avoir eu à penser à convoquer les présidents concernés  pour la tenue de ladite réunion.
 Par ailleurs, la réunion hebdomadaire du Groupe socialiste à la Chambre des représentants, tenue sous la présidence d’Ahmed Zaïdi, a été consacrée à l’examen de plusieurs points dont la question de la séance mensuelle, ainsi que la situation politique, économique et sociale alors que la crise gouvernementale se poursuit.
Les membres du Groupe socialiste n’ont pas dissimulé leur étonnement quant à l’indifférence affichée par la majorité à l’égard de la crise. Ils se demandent aussi comment un Exécutif incapable de gérer les différences internes pourrait entreprendre des réformes tant attendues par les citoyens.
En ce qui concerne la participation à la séance mensuelle consacrée à la politique générale, les membres du Groupe socialiste ont conforté à l’unanimité la position prise par le président du Groupe, à savoir le boycott de cette séance de questions adressées au chef du gouvernement.
Le Groupe socialiste tient aux revendications formulées au préalable à savoir que l’esprit démocratique doit prévaloir. A ce propos, le président du Groupe socialiste, Ahmed Zaïdi a souligné : «Nous avons donné des signes durant toute une année dans l’espoir que le gouvernement comprendra nos revendications légitimes. Les parlementaires de la deuxième Chambre donnent de nouveau cette même opportunité à la majorité en vue de revoir ses positions. Leurs doléances vont-elles être satisfaites ? Ou seront-ils eux aussi acculés en fin de compte au boycott?».
Devant la détérioration de la situation et les dysfonctions qui caractérisent l’action gouvernementale, la responsabilité du Groupe socialiste est «de contrer toutes les régressions susceptibles de porter atteinte aux acquis et aux réformes pour lesquelles les forces démocratiques ont milité», a précisé M. Zaïdi. De même que le Groupe socialiste œuvre à la préparation d’alternatives sur les plans financier, économique et social pour sortir le pays de cette situation de crise.
La réalisation de ces objectifs est conditionnée par la mobilisation de l’ensemble des potentialités et compétences dont regorge l’Union socialiste des forces populaires. Pour ce faire, il sera procédé de manière permanente à une coordination des actions entre les organes du parti en vue de garantir une application efficiente de la ligne politique de l’USFP et des décisions du dernier Congrès national.
Au sujet de la dernière réunion du Groupe socialiste, M.Zaïdi a tenu à rappeler que les discussions ont été, certes, vives, mais dans le respect du dialogue. Et d’ajouter que tout ce qui a été rapporté est dénué de tout fondement.