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Après cette déroute, ce fiasco désolant, beaucoup d’interrogations demeurent; deux constats s’imposent : 1- Il faudra encore attendre quelques années pour voir l’équipe nationale U23 poser ses crampons en phase finale de la CAN dans cette catégorie et encore plus aux J.O. 2- Patrice Beaumelle a encore une fois prouvé qu’il n’avait pas l’étoffe d’un numéro un. Il a mis en péril sa propre équipe par des choix contestables, qui n’ont ni queue ni tête et drapés d’une arrogance certaine.
Faire table rase du passé
Son pari d’empiler Mazraoui, Mendyl, En-Neysiri et Hakimi à l’aller n’a pas été payant et encore moins au retour, quand bien même il était privé du premier sur blessure. En plus d’agacer ceux qui étaient titulaires avant eux, ce pari interpelle sur sa notion d’équilibre du groupe dans les vestiaires mais également sur le terrain. Car pour aligner les quatre, il a dû repositionner Mazraoui en milieu récupérateur. Grossière erreur. L’Ajaccide n’est pas habitué à ce poste. Et ce n’est pas parce qu’il l’a occupé 9 fois en club, depuis août 2016, qui modifiera ce constat. Et comme si cela ne lui suffisait pas, Patrice Beaumelle a répété la même erreur avec Hakimi. En remplaçant Zakaria El Wardi par Diouk à cinq minutes de la mi-temps à Marrakech, il a à la fois porté un coup au moral de la pépite du RCA, et affaibli son entrejeu en y incorporant un second latéral de formation. Certainement car il ne croit pas aux capacités des milieux de terrain qu’il a lui-même sélectionnés. Alors dans ce cas, pourquoi les avoirs appelés ? Et surtout pourquoi avoir refusé de s’appuyer sur le vécu des joueurs qui composaient les U23 avant sa prise de fonction ? Bref, en faisant table rase du passé, le technicien français a surévalué le degré d’adaptation des joueurs chipés à l’équipe nationale A, tout comme il a sous-évalué les compétences et les qualités de ceux qui ont dû leur faire place nette. Arrogance ? Suffisance ? On n’est pas loin de le penser, notamment à la lumière du plan de jeu adopté par l’ex adjoint d’Hervé Renard.
Un plan de jeu insensé
Beaucoup trop ambitieuse, la stratégie sur laquelle Beaumelle s’est appuyé allait à l’encontre de tout bon sens. On se demande encore ce qui lui est passé par la tête. En voulant à tout prix que ces joueurs possèdent le ballon et le récupèrent aussitôt qu’ils l’ont perdu, il les a tout simplement menés tout droit vers le précipice. Il est convenu que la possession et le pressing sont des stratégies très compliquées à mettre en place. La cohésion sans ballon à la récupération et la coordination des appels avec ne sont jamais le fruit du hasard, mais plutôt celui d’un travail de longue haleine. Et pourtant, bien qu’il soit conscient de disposer d’un nombre de séances d’entraînement réduites, Patrice Beaumelle a cependant pris le parti d’avoir la possession avec un bloc haut. Suicidaire, ce choix a mis en danger ses défenseurs à chaque perte de ballon, comme en témoigne le but inscrit par le Mali à l’aller sur un contre basique où le milieu de terrain était inexistant.
Cela dit, il faut souligner que les responsabilités sont partagées. Ce fiasco doit aussi bien à l’inexpérience de Beaumelle en tant que numéro un qu’à ceux qui lui ont offert ce poste. D’autant plus que son unique et réelle expérience dans le costume d’entraîneur principal s’est soldée sur un échec cuisant. Suite au sacre continental avec la Zambie en 2012, Patrice Beaumelle récupère le poste laissé vacant par Hervé Renard, qui avait succombé à la cour assidue du FC Sochaux. Au bout de quelques mois, Beaumelle se fait limoger à cause de résultats jugés insuffisants. Ce scénario va-t-il se répéter ? L’avenir nous le dira.