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Le constat est là : De plus en plus d’opérateurs internationaux commencent à s’intéresser au secteur marocain de la batterie électrique, positionnant le Maroc comme un acteur majeur dans la chaîne de valeur de la mobilité verte.
C’est le cas, par exemple, de BTR, avec le projet de construction d'une usine de cathodes au Maroc pour un investissement de près de 500 millions de dollars, de CNGR Advanced Material Company, qui s’est alliée au fonds d’investissement Al Mada, ou encore du Groupe Guangzhou Tinci Materials Technology, en cours de construction d'une usine pour une enveloppe de 2,8 milliards de dollars.
Une longue liste à laquelle s'ajoute un nouvel acteur majeur, Gotion High-Tech, qui vient de signer le jeudi 6 avril 2024 à Rabat une convention d'investissement stratégique avec le Maroc d’un montant de 12,8 milliards de dirhams (MMDH), portant sur la réalisation d'un écosystème industriel complet de fabrication de batteries électriques à Kénitra.
Cette orientation stratégique n’est pas un hasard, mais le résultat d’un travail de longue haleine.
Selon le ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé de l'Investissement, de la Convergence et de l'Évaluation des politiques publiques, Mohcine Jazouli, "le Maroc récolte aujourd'hui les fruits de la Vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, concernant notamment les énergies renouvelables", rapporte la MAP.
"Grâce à cette Vision, l’énergie verte est disponible au Maroc avec un prix ultra- compétitif", a fait remarquer M. Jazouli, lors d’une table ronde avec les médias.
Le Maroc possède tous les atouts, à commencer par sa stabilité géopolitique, la jeunesse de sa population, la qualité de ses infrastructures, ainsi que ses multiples accords de libre-échange, ce qui favorise naturellement l'accès à un marché important de consommateurs et en fait une base d’exportation stratégique.
Il dispose également de gisements de ressources naturelles adéquats, d’une stratégie énergétique claire orientée vers les énergies renouvelables, d’une industrie chimique mature, d’un accompagnement de l’État et d’un soutien du secteur privé.
"La Charte de l’investissement offre un cadre clair aux investisseurs et un climat des affaires qui ne cesse de s’améliorer", a affirmé M. Jazouli.
Partageant cette perspective, le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, soutient que l’investissement au Maroc vit au rythme d'une importante dynamique depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle Charte de l'investissement.
"Le Maroc est devenu une destination attractive pour les investissements grâce à son engagement en faveur de la modernisation de l'arsenal juridique relatif à l'investissement et de l'amélioration du climat des affaires en général à travers la simplification des procédures", a fait observer M. Baitas.
Les retombées économiques de cette dynamique sont multiples, notamment en termes d’emplois, de création de valeur, de capacité d’export et d’entrée en devises.
Pour cette première Gigafactory, l’État marocain a décidé de faire confiance à l’acteur sino-européen Gotion High-Tech, leader mondial dans le secteur des batteries électriques, dont l’un des actionnaires de référence est le groupe allemand Volkswagen, qui a réalisé des investissements majeurs en Europe, aux États-Unis et en Asie avec près de 12 Gigafactory lancées ces deux dernières années afin de répondre à l’importante demande mondiale dans le secteur de la mobilité électrique.
La première phase de ce projet ambitieux, qui se veut la première Gigafactory de batteries électriques de la région Middle East & Africa, prévoit une production de 20 GWh, ce qui permettra la création de 17.000 emplois directs, indirects et induits, dont 2.300 à haute qualification. À terme, cette capacité atteindra 100 GWh pour un investissement global de 65 MMDH.
À ce rythme, le Maroc continue de se positionner parmi les acteurs majeurs de l'industrie sur la scène internationale, consolidant ainsi sa position en tant que hub de référence pour les métiers à forte valeur ajoutée, notamment dans les secteurs de l'automobile, de l'aéronautique et désormais de la mobilité électrique.