"Je respecte ce que fera Laurent Blanc, mais je redis ce que j'ai dit (car) je n'ai pas un double langage, ces hommes sont bien sûr innocents mais dans l'état actuel cela pose une grande difficulté qu'un mis en examen soit sélectionné en équipe de France", a dit la ministre.
"Je n'instruis aucun procès, je dis simplement qu'il y a la procédure judiciaire d'un côté et l'équipe de France d'autre part", a ajouté Mme Bachelot, rapporte l’AFP.
Le sélectionneur de l'équipe de France Laurent Blanc a déclaré mercredi dans Le Parisien-Aujourd'hui en France, que Franck Ribéry et Karim Benzema restent sélectionnables à ses yeux malgré leurs mises en examen dans l'affaire Zahia.
"Les enquêtes judiciaires sont très longues, poursuit Laurent Blanc. Moi, je suis là pour deux ans. Et Ribéry et Benzema font partie des joueurs potentiellement incontournables en sélection."
Fernand Duchaussoy, président de la Fédération française de footbal par intérim, et partisan au départ d'une non-sélection de Ribéry et de Benzema, avait de son côté fait marche arrière vendredi, indiquant vouloir "respecter ce que Laurent Blanc souhaite".
"Un mis en examen sera peut-être blanchi dans quelques semaines ou quelques mois, il faut respecter la présomption d'innocence, et l'intérêt de l'équipe de France doit être primordial", avait-il ajouté.
Franck Ribéry et Karim Benzema ont été mis en examen le 20 juillet pour "sollicitation de prostituée mineure" par un juge d'instruction qui enquête sur des faits présumés de proxénétisme ayant pour cadre un bar proche des Champs-Elysées. Ils ont été remis en liberté après sept heures de garde à vue.