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A travers les Etats-Unis, des associations caritatives organisent de plus en plus d'après-midi dédiés à la distribution gratuite de robes pour le bal de promotion de fin d'année à des adolescentes de condition modeste.
Le bal de promo, qui a lieu dans tous les lycées américains à la fin de l'année scolaire, est le rendez-vous qu'aucun adolescent ne voudrait manquer.
Les jeunes filles en robe longue s'y rendent au bras d'un cavalier lui-même en costume. En général, un couple y est couronné roi et reine de la soirée.
Ces bals sont souvent très arrosés, bien que les participants n'aient pas l'âge légal pour boire.
"C'est vraiment un moment important et nous voulons faire en sorte que toutes les Américaines de n'importe quel milieu social puissent se sentir belles ce soir-là, sans pour autant se ruiner", explique Robin Fisher, une consultante organisatrice de l'initiative.
"Toutes ces affaires ont été données", dit-elle en désignant une montagne d'étoffes entassées près d'une collection de bracelets et de boucles d'oreille en diamant fantaisie et des pochettes de soie.
Même le local a été prêté pour l'occasion: des grappes de jeunes filles s'entassent dans un long couloir étouffant d'un café de Chinatown avant de pouvoir passer dans la salle d'essayage improvisée dans les toilettes pour dames.
Tiffany Cofield est allée au bal de promo de son lycée l'année dernière mais sa mère a dû débourser une fortune. "Entre la robe, la coiffure, les bijoux et les chaussures... On en a eu pour 600 dollars la nuit", raconte-t-elle en ajustant la taille de sa longue robe Empire. "Les gens qui font cela sont une vraie bénédiction".
Dans le café, toutes les jeunes postulantes sont des Noires américaines, scolarisées dans des quartiers très modestes du sud-est de Washington.
A Anacostia, le revenu moyen d'un habitant y est moitié moins élevé que dans le reste de la ville.
Pour ces jeunes filles, hors de question de faire des folies pour une tenue d'un soir.
"Le bal de promo est très cher et pèse lourd dans le budget d'un foyer, spécialement pour les mères célibataires qui sont très nombreuses dans ce coin", explique Stephanie Manns, qui doit organiser un semblable événement dans un autre quartier pauvre du nord de la capitale à la fin du mois. "Certaines familles ne peuvent tout simplement pas se le permettre".
D'autres, sont prêtes à tous les sacrifices pour envoyer leur fille danser dans la robe de leur rêve.
"Si on n'avait pas eu cette distribution, j'aurais tout fait pour pouvoir lui offrir cette soirée", explique Carla Campbell, venue avec sa fille à Chinatown pour trouver une robe, rose, de préférence. "C'est une bonne élève et je sais combien le bal est important pour elle. Chez nous, c'est un passage obligé vers l'âge adulte".
A l'ouest de la ville, dans les quartiers chics de la capitale, certains parents s'étouffent devant les prix des robes qui peuvent monter jusqu'à 1.000 dollars. Et pour les jeunes filles de bonnes familles, pas de distribution gratuite de robes, ni de marraine avec une baguette magique.