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Dans ce dernier cas et celui du décès des chevaux dans les provinces de Benslimane et de Mohammedia, on pratique la même procédure d'autopsie ; on procède à différentes analyses mais on nie toute maladie ou virus suspecté sans pour autant dire après plus d'une semaine de quoi il s'agissait exactement. Ce qui accentue l'inquiétude des éleveurs et faire durer le suspense d'un feuilleton énigmatique. Pourtant les déclarations de deux hauts responsables de l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires se veulent rassurantes mais contradictoires.
Le premier nous a déclaré que les analyses ont formellement prouvé qu'il ne s'agissait aucunement du West Nile alors que deux jours plus tard, le directeur des services vétérinaires nous a confirmé que l'on ne pouvait se prononcer sur cette question tant que les tests préliminaires en laboratoire (parasitologie, bactériologie, mycologie, histopathologie), n'étaient pas réalisés alors que les analyses approfondies en laboratoire (virologie, microscopie électronique, biologie moléculaire, immunologie, nécropsie) sont en cours de réalisation et que ce n'est qu'en début de semaine que l'on pourra se prononcer à ce sujet.
En attendant, le même responsable nous a déclaré que les services concernés ne restent pas les bras croisés mais procèdent en étroite coordination avec les autorités locales de Benslimane et les services vétérinaires provinciaux à des opérations de désinsectisation, car la région pullule de moustiques multiples vecteurs, et qui sont la cause de plusieurs maladies et virus.
En effet, les conditions climatiques et géographiques de la région favorisent la pullulation de plusieurs insectes. Certaines sources expliquent ce retard dans le diagnostic par le fait que l'Office national a sollicité un laboratoire de référence, plus précisément celui de Londres. Cette certification, rappelle-t-on, lèverait toute suspicion et éviterait tout boycott européen éventuel des chevaux importés du Maroc et l'interdiction à des courses ou manifestations sportives.
Les responsables nient catégoriquement cette option : " Il n'a jamais été question de procéder à des analyses au laboratoire de Londres ni ailleurs ", a confié Jawad Berrada, directeur des services vétérinaires à l'Office national. Du côté des éleveurs auxquels on a conseillé un confinement de leurs chevaux comme mesure préventive, l'inquiétude s'installe et l'espoir de voir les autorités compétentes élucider ce mystère diminue.