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Un officier supérieur de la police, Maqsoodal Hassan, a indiqué que trois personnes avaient succombé à leurs blessures dans la nuit, portant le bilan de cette attaque dans la localité de Dera Ghazi Khan à 33 tués, parmi lesquels 26 corps ont été identifiés.
En outre, 52 personnes ont été blessées, parmi lesquelles 13 sont un état critique, a-t-il prévenu.
La ville était déserte vendredi avec écoles, commerces et bureaux fermés après une nuit de violences perpétrées par des étudiants chiites. "Nous avons déployé des renforts de policiers", a dit l'officier Hassan en précisant que les enterrements des victimes auraient lieu à 10H00 GMT.
L'explosion jeudi soir s'est produite au moment où une foule de fidèles se rendait à la mosquée avant le début des prières. Le kamikaze portait une veste avec au moins 12 kg d'explosifs, selon la police.
"C'est une attaque terroriste destinée à faire réagir les chiites", avait indiqué un responsable des forces de l'ordre de la province du Pendjab. Les musulmans chiites observent la dernière semaine d'un jeûne de 40 jours afin de commémorer la mort de l'imam Hussein tué en 680 à Karbala, une ville aujourd'hui en Irak. Les chiites représentent environ 20% des 160 millions de Pakistanais en majorité sunnites. Depuis 1980, environ 4.000 personnes ont été tuées dans des violences religieuses entre les deux communautés. Mardi, une explosion dans une mosquée sunnite à Dera Ismael Khan, dans le nord-ouest du pays, avait fait un mort et 18 blessés. Par ailleurs, l'Inde a, pour la première fois, accusé directement les services secrets pakistanais d'être derrière les attentats islamistes de Bombay fin novembre 2008, rapporte la presse vendredi. "Les organisateurs (de ces attaques) sont et demeurent des clients et des créations de l'ISI (Inter-services intelligence)", les services de renseignements du Pakistan, a déclaré jeudi à Paris le secrétaire indien aux Affaires étrangères, Shivshankar Menon, dans un discours prononcé à l'Institut français des relations internationales et repris par des médias locaux. Début janvier, New Delhi avait transmis à Islamabad et à une quinzaine de chancelleries un dossier de preuves "accablantes" montrant que les attaques de Bombay du 26 au 29 novembre avaient été planifiées, préparées et pilotées depuis le Pakistan, avec "probablement" la complicité passive de hiérarques de ce pays. Le Premier ministre Manmohan Singh avait carrément accusé des "agences officielles" de l'Etat pakistanais --c'est-à-dire, sans les désigner explicitement, les services secrets-- d'avoir apporté leur "soutien" à ces attentats. New Delhi, Washington et Londres imputent ce carnage (174 tués, dont 26 étrangers et neuf des dix assaillants) au Lashkar-e-Taïba (LeT), un groupe islamiste armé clandestin pakistanais actif au Cachemire. Mais les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ne croient pas à l'implication d'officines de l'Etat pakistanais.