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L’attentat a été perpétré dans la province du Sistan-Baloutchistan près du Pakistan. L’agence IRNA a précisé que le général Noor Ali Shooshtari, commandant adjoint des forces terrestres des Gardiens de la révolution islamique et Rajab Ali Mohammadzadeh, commandant en chef du corps d’élite dans la province, comptaient au nombre des morts. Des membres des Gardiens de la révolution et des dirigeants tribaux locaux ont également été tués.
Les commandants se trouvaient à l’intérieur d’un véhicule et se rendaient à une réunion avec des dirigeants tribaux de la région dans le secteur de Pishin quand un assaillant a fait sauter les explosifs qu’il avait en sa possession, selon l’agence IRNA. La réunion était destinée à promouvoir l’unité entre les communautés chiite et sunnite.
Press TV, chaîne de télévision d’Etat en langue anglaise, a fait état de deux explosions simultanées: l’une à la réunion et l’autre qui visait un convoi de Gardiens de la révolution se rendant au rassemblement.
Le président du Parlement Ali Larijani a condamné l’assassinat des commandants des Gardiens de la révolution. “Nous exprimons nos condoléances pour leur martyre. L’intention des terroristes était assurément de troubler la sécurité dans la province du Sistan-Balouchistan”, a-t-il déclaré lors d’une séance retransmise en direct à la radio.
L’attentat n’a pas été revendiqué dans l’immédiat mais les soupçons devraient se porter sur le groupe sunnite Jundallah (soldats de Dieu), qui a commis des attaques contre des cibles chiites et les Gardiens de la révolution dans le sud-est de l’Iran.
En mai, le groupe a affirmé être l’auteur d’un attentat à la bombe dans une mosquée chiite qui a fait 25 morts à Zahedan, capitale de la province du Sistan-Baloutchistan, où la sécurité avait été renforcée par les autorités en avril. Treize membres du groupe ont été reconnus coupables de participation à l’attentat et ont été pendus en juillet. Jundallah a également commis des attaques contre des soldats iraniens et d’autres forces au cours des dernières années, dont un attentat à la voiture piégée en février 2007 qui a coûté la vie à 11 membres des Gardiens de la révolution près de Zahedan.
Le groupe a aussi revendiqué la responsabilité de l’enlèvement en décembre 2006 de sept soldats iraniens dans le secteur de Zahedan. Il avait menacé de les tuer si des membres du mouvement incarcérés en Iran n’étaient pas remis en liberté avant de les relâcher un mois plus tard, apparemment après des négociations menées via des médiateurs tribaux.
Les Gardiens de la Révolution, corps d’élite de 120.000 hommes créé après la révolution islamique de 1979 pour défendre le régime, contrôlent le programme balistique iranien et disposent de leurs propres unités terrestre, navale et aérienne.