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Activement recherché, ce terroriste serait également selon les sécuritaires l’Émir de cette cellule qui prévoyait, entre autres, de commettre des attentats contre différentes institutions étrangères et des citoyens européens et américains résidant au Maroc.
En premier lieu, la France, ses institutions, sa représentation diplomatique et ses citoyens résidant dans la ville ocre seraient une cible pour les terroristes. Preuve à l’appui : «La lettre retrouvée dans le disque dur du PC portable d’Adil El-Atmani et qu’il comptait adresser aux autorités françaises témoigne d’une grande haine envers ce pays», précise notre source. Et d’ajouter : «Les derniers éléments de l’enquête diligentée par la police scientifique ont démontré que le terroriste appartenait effectivement à un réseau qui préparait des attentats même en France». Dans leur lettre, Adil El-Atmani et ses complices étaient clairs sur leurs objectifs. Leur revendication était sans ambages: «Mon message à la France infidèle : je t’accorde un ultimatum de vingt jours à compter de la date de la grande bataille (Ghazwa) de Marrakech pour retirer tes troupes de toutes les bases installées dans le monde arabe et de tous les fronts ouverts contre ce que vous appelez, de manière injuste et illégale, le terrorisme dans l’objectif d’assassiner des croyants. Ce que vous qualifiez comme tel n’est qu’une réaction légitime contre tous les abus que vous commettez chez nous : tueries, pillages des biens et viols. Je t’adresse cet ultimatum pour retirer tes forces sinon tu es prévenue. Parce que nous ciblerons tes citoyens, tes institutions et tes intérêts économiques là où ils sont à travers le pays. En cas de non-retrait de tes troupes, et si Dieu le veut, nous nous attaquerons à des cibles au cœur de la France, chose dont nous sommes capables…», précise la lettre. Retrouvée codée dans le disque dur de l’ordinateur, cette lettre revendique la liberté du port de la Burka et du voile par les musulmanes de France. Cette fois-ci la menace du terroriste était plus sévère : «Nous brûlerons vos enfants là où ils sont, au Maroc et en France… et cela est valable pour tous les infidèles».
Sur un ton menaçant, les terroristes de la cellule de Safi n’ont pas raté l’occasion de se positionner comme étant des protecteurs de l’islam. Un discours qui a toujours été adopté par la nébuleuse Al-Qaïda.
L’enquête a révélé notamment qu’Adil El-Atmani et ses acolytes auraient adressé, l’an dernier, plusieurs lettres similaires à des responsables français, belges et américains. Des traces de ces lettres ont été retrouvées sur son ordinateur. C’est ce que nous a affirmé notre source qui précise également que ces lettres auraient été adressées via une connexion Internet étrangère. Un modem européen volé à l’un des touristes espagnols aurait été retrouvé dans le domicile du terroriste.
Rappelons que «l‘auteur de la tuerie du café Argana de la place Jamaâ El Fna serait issu de la mouvance salafiste marocaine. Interrogé par les enquêteurs, il a exprimé ouvertement son allégeance à Al Qaïda… Il est fortement imprégné de l’idéologie djihadiste», avait déclaré auparavant le ministre de l’Intérieur, Taieb Cherkaoui.
Originaire de Safi, Adil El-Atmani a avoué qu’il avait d’abord choisi une autre cible lors d’un repérage effectué une semaine avant l’attentat sur la célèbre place. Selon les enquêteurs, il avait choisi le café de France, un établissement où se pressent Marocains et touristes, avant de jeter son dévolu sur le café-restaurant Argana après avoir constaté que ce dernier était essentiellement fréquenté par des Français.
A ce jour, aucune déclaration officielle n’a été faite concernant l’identité des autres complices du principal accusé de l’attentat d’Argana.