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La mise en œuvre à effet immédiat de ces nouvelles mesures, annoncées par le département américain au Trésor, correspond à l'engagement du président Barack Obama en faveur d'un assouplissement des restrictions commerciales visant Cuba, en avril dernier.
Le Trésor a toutefois précisé que les voyageurs américains ne pourront pas dépenser plus de 179 dollars par jour lors de leurs visites à leurs parents cubains. Mais ils pourront envoyer de l'argent sans limite à un large cercle de proches dans l'île.
Jusqu'ici, les Américano-Cubains ne pouvaient se rendre à Cuba qu'une fois par an et ne pouvaient envoyer que 1.200 dollars par personne, en liquide, à leurs parents dans l'île.
Ces règles, instaurées par l'administration Bush, visaient à accroître la pression financière sur le régime communiste.
Les restrictions sur les colis et dons non financiers ont également été assouplies par le département du Commerce. Leur valeur maximale a été doublée à 800 dollars par mois et ils peuvent désormais être adressés à n'importe quelle personne ou organisation caritative.
Le département du Commerce a en outre levé la limitation du poids des bagages lors de voyages à Cuba et autorise désormais les dons d'outils de communication - téléphones, ordinateurs, logiciels - jadis interdits.
Cet assouplissement des mesures contraignantes visant l'île n'a cependant aucune incidence sur les voyages des citoyens américains à Cuba et sur les échanges universitaires et culturels, strictement encadrés.
Il pose en revanche les fondations de liens commerciaux dans les secteurs bancaires et des télécommunications.
Ainsi les sociétés de télécommunications américaines pourront-elles établir des liaisons satellite avec Cuba et y installer des réseaux câblés à fibre optique.
La fin des restrictions sur les transferts de fonds devrait faciliter la recherche d'accords entre les banques américaines et les institutions cubaines et, par conséquent, le commerce agricole, autorisé il y une dizaine d'années mais qui souffrait encore de l'absence de relations financières.
L'avocat Robert Muse, installé à Washington et spécialiste des questions relatives à l'embargo américain sur Cuba, s'est dit encouragé par les décisions de l'administration Obama parce qu'elles ouvrent un nouveau marché, notamment aux entreprises des télécoms.
Le Trésor américain a également mis en place une licence pour les employés de firmes agricoles et pharmaceutiques qui iront vendre leurs produits à Cuba.
Les compagnies aériennes, elles, s'attendent à voir le trafic entre Cuba et les Etats-Unis augmenter fortement.
"Il y aura certainement une ruée", a dit Vivian Mannerud, présidente de le Compagnie des courtiers aériens.
"C'était absolument nécessaire, que ce soit pour les affaires ou sur le plan humanitaire, ou simplement cette bonne vieille liberté de voyager et de pouvoir rendre visite à votre famille quand vous voulez", a-t-elle ajouté.