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Les deux parties, qui avaient soumis en 2008 leur litige à la Cour, avaient promis de respecter sa décision concernant ce territoire surnommé “le Cachemire soudanais”. Elles se sont de fait toutes deux engagées à respecter ce verdict arbitral.
Les frontières orientales du territoire ont été légèrement déplacées vers l’ouest, accordant à l’Etat fédéral soudanais l’essentiel de ses gisements pétroliers, dont celui de Heglig, mais pas leur totalité.
“Nous voulons la paix. Nous pensons que cette décision va la conforter. Nous étions venus réclamer justice et nous respecterons cette décision”, a assuré Riek Machar, représentant des anciens rebelles sudistes du Mouvement pour la libération du peuple du Soudan (SPLM).
“Nous avons obtenu des gains très importants avec cette attribution. Mais, bien sûr, nous avons obtenu ce que nous estimions devoir nous revenir”, a déclaré pour sa part le représentant du gouvernement fédéral, Dirdeiri Mohamed Ahmed.
La région d’Abyei s’est vu promettre un référendum en 2011 pour décider si elle rejoindra le Nord ou le Sud du Soudan, lequel votera le même jour pour décider s’il choisit ou non l’indépendance, aux termes des accords de paix qui ont mis fin en 2005 à plus de 20 ans de guerre civile.
Derek Plumby, président de la commission électorale et d’évaluation qui supervise les accords de paix entre le Nord et le Sud, a présenté la décision de la Cour de La Haye comme historique.
“Elle résout la question des frontières une bonne fois pour toutes. L’important maintenant est de faire passer cette décision au niveau des communautés sur le terrain.”
Pierre-Marie Dupuy, président de la Cour d’arbitrage, a souligné que “les frontières ne sont pas des barrières” et fait état des “droits partagés” des tribus nomades Dinka et Misseriya qui vivent dans la région.
Le représentant spécial des Etats-Unis au Soudan, Scott Gration, s’est déclaré “optimiste” quant à la bonne application de la décision arbitrale.
Pour sa part, le représentant de l’Onu, Ashraf Qazi, l’a considérée comme de nature à faciliter la mise en œuvre pacifique de l’accord de paix global de 2005.
“Je pense que les deux parties sont gagnantes dans cette décision”, a-t-il ajouté.
Quant au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, il a salué, mercredi, l’intention des parties soudanaises de mettre en œuvre la décision de la Cour permanente d’arbitrage (CPA) sur la région d’Abyei.
« Le Secrétaire général salue l’intention des parties de respecter et de mettre en £uvre pacifiquement » la décision de la CPA, souligne un communiqué de sa porte-parole à New York.