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Après une nouvelle déconvenue en Ligue des champions: Le doute s'immisce déjà au PSG

Jeudi 24 Octobre 2024

Hakimi buteur et crédité d’une bonne prestation
Hakimi buteur et crédité d’une bonne prestation
"Je suis préoccupé": le Paris SG et son entraîneur Luis Enrique se retrouvent dans une position délicate en Ligue des champions après le match nul décevant concédé mardi à domicile contre le PSV Eindhoven (1-1), posant la question de la pertinence de l'effectif et du projet de jeu.

Etait-ce pour se dédouaner en partie d'une future catastrophe ? Luis Enrique a répondu avec fatalisme à une question d'après-match qui évoquait les défis à venir très prochainement, les oppositions contre l'Atletico Madrid au Parc des Princes (6 novembre) et le Bayern Munich à l'Allianz Arena (26 novembre): "Et City" le 22 janvier, s'est-il empressé de rajouter, avant d'à nouveau pester contre le tirage au sort. "Il faut être prêt, s'améliorer, nous avons un groupe très difficile. Je suis préoccupé, oui".

Par "groupe", il entendait le programme de huit adversaires, différent pour chacune des 36 équipes engagées dans le nouveau format de "ligue" de la plus prestigieuse compétition de clubs.

Le PSG essaiera d'accrocher, au moins, l'une des places numérotées de 9 à 24 synonymes de barrage aller-retour d'accession en 8e de finale. Le top 8, qui qualifie directement pour ce stade, semble désormais illusoire, à moins d'un réveil spectaculaire.

Or le PSG, depuis l'arrivée du fonds qatari QSI en 2011, a toujours passé le premier tour de la Ligue des champions. Le président Nasser Al-Khelaïfi a beau afficher sa patience pour le nouveau projet du club - basé sur les idées de Luis Enrique, la prime à l'esprit d'équipe au détriment des stars et la mise en valeur de jeunes talents - une élimination en phase de ligue serait une humiliation.

Mardi soir, l'hymne de la Ligue des champions a vite laissé place à la rengaine de ces derniers mois: l'inefficacité devant le but d'Ousmane Dembélé et ses partenaires. Et il a suffi d'un adversaire bien organisé, intense au pressing et avec un peu de réussite dans les moments-clés pour faire paniquer le jeune effectif parisien (moins de 24 ans de moyenne d'âge dans le onze titulaire).

Luis Enrique s'est encore targué que son équipe "domine l'adversaire" et d'un record d'occasions créées en Europe, mais la grande majorité des 26 tirs de mardi n'ont posé aucun problème à l'arrière-garde néerlandaise.

La victoire étriquée contre Gérone (1-0 avec un but dans les derniers instants) puis la défaite sans appel à Arsenal (2-0) avaient commencé à instiller le doute sur les capacités du Paris SG à jouer des coudes en Ligue des champions cette saison, sans parler de pouvoir retrouver les demi-finales.

Luis Enrique n'arrive pas, en particulier, à trouver la clé en attaque, lui qui claironne régulièrement ses ambitions offensives. Ousmane Dembélé et Bradley Barcola sont très efficaces en Ligue 1 mais n'ont pas marqué en trois matches de C1. Et en pointe, Lee Kang-in a succédé sans convaincre à Marco Asensio dans le rôle de faux 9.

Même si "on a pas mal de buts cette saison" en Ligue 1, "l'année dernière, on avait un grand numéro 9" en la personne de Kylian Mbappé, parti au Real Madrid, a souligné le capitaine Marquinhos.

Le PSG attend donc avec impatience le retour de blessure de Gonçalo Ramos ces prochaines semaines. Mais alors que Luis Enrique a refusé de faire embaucher au prix fort un buteur cet été, préférant travailler avec des têtes déjà connues, la question d'un recrutement au mercato de janvier va rapidement se poser à lui et au conseiller sportif Luis Campos.

"Il y a un halo de pessimisme à cause des résultats mais je suis tranquille, on méritait de gagner", a lâché Luis Enrique, ajoutant: "Bien entendu que l'effectif est très jeune, mais je signe pour le même nombre d'occasions de but contre l'Atletico ou Marseille dimanche".

Car un classique équilibré comme rarement depuis l'arrivée des Qataris à Paris se profile dimanche au Stade vélodrome. Même s'il a été prolongé jusqu'en 2027 selon plusieurs médias, signe de la confiance de long terme dont il jouit auprès de la direction, Luis Enrique va y jouer une partie de sa crédibilité.

Libé

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