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Cette décision a été prise suite à d'intenses pressions des Etats-Unis, précisait-on de sources officielles palestiniennes. Le rapport, rédigé par le très respecté juge Richard Goldstone va désormais rester dans les cartons pendant au moins six mois, au lieu d'être transmis à l'Assemblée générale de l'ONU actuellement en session, assorti d'éventuelles recommandations.
Israël, qui dément tout crime de guerre, a prévenu que tout examen du rapport Goldstone ferait capoter les efforts de reprise du processus de paix. Washington travaille à remettre ce processus sur les rails, et un émissaire américain revient au Proche-Orient dans les jours à venir pour tenter de rapprocher les positions.
Le rapport de l'ONU accuse Israël d'usage disproportionné de la force et d'avoir pris des civils pour cible lors de son offensive meurtrière de trois semaines dans le territoire tenu par le Mouvement de la résistance islamique.
Ce dernier est quant à lui accusé d'avoir tiré de manière indiscriminée des roquettes sur Israël et d'avoir utilisé des civils comme boucliers humains pendant l'offensive israélienne.
L'annonce que l'Autorité palestinienne suspendait sa campagne en vue de poursuites dans cette affaire est intervenue jeudi alors que la Commission des droits de l'homme de l'ONU à Genève envisageait de voter sur cette question. Les Palestiniens jetant l'éponge, les autres pays arabes et musulmans leur ont emboîté le pas, et le vote sur le rapport Goldstone a été reporté à mars.
Depuis, la colère monte en Cisjordanie et à Gaza. Samedi soir, des dirigeants de l'OLP se sont réunis et le ministre de la Planification Ali Jarbawi a annoncé qu'il réclamerait des explications en Conseil des ministres: "Nous voulons savoir ce qui s'est passé exactement. Le gouvernement a décidé d'aller jusqu'au bout sur le rapport Goldstone, mais quelqu'un a fait une erreur. Il y a eu une mauvaise décision".
Les conseillers d'Abbas ont défendu cette décision, estimant que les Palestiniens avaient besoin de plus de temps pour rassembler plus de soutien international au rapport Goldstone.
Mais dimanche, un porte-parole du Président a annoncé que le ministre de l'Economie, Bassem Khouri, avait démissionné. Sans que l'on sache si sa démission était liée à la décision d'Abbas sur le rapport.
Et, en une très rare critique ouverte, un important commentateur palestinien, Zakaria Mohammed, a jugé qu'Abbas était clairement en cause. "Les gens sont furieux contre lui de sa décision", écrit-il sur le site Web indépendant "Faisal".