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Hier jeudi 14 juin, l’instance exécutive du RNI tenait réunion aux environs de midi. Des décisions importantes devaient y être prises, assure un cacique du parti de la colombe.
Depuis mardi, les dirigeants de cette formation politique ont sonné le tocsin de la mobilisation et de la riposte. Les accusations de dessous de table touchés par un Mezouar alors ministre des Finances lancées par le député islamiste Abdelaziz Aftati en pleine séance de questions orales ont mis le feu aux poudres. Des accusations lancées sur le mode rumoral, puisées directement dans les ragots des cafés de commerce et dont les dégâts ne peuvent être qu’incommensurables. «C’est toute la pratique politique saine qui est ici salie. Accuser d’un crime grave, c’est-à-dire la corruption, sans le début d’un commencement de preuve, un citoyen qui plus est, leader d’un parti politique est tout simplement scandaleux. La réhabilitation de la politique ne se fait en aucun cas de la sorte et encore moins la moralisation de la vie publique. Depuis qu’il est au pouvoir, le PJD n’en finit pas de s’en prendre aux autres partis y compris ceux qui sont ses alliés au sein de la majorité. On se souvient de la cabale contre Karim Ghellab, de la mise en cause de Nouzha Skalli, des attaques contre le premier cercle Royal accusé de résistances et j’en passe. Tout cela n’augure rien de bon pour l’exercice de la démocratie», soupire un député de l’Union socialiste des forces populaires.
Les excuses du ministre Boulif au nom du PJD n’y changeront rien. Pour la famille politique de Salaheddine Mezouar, l’affront est immense et les RNIsites réclament l’ouverture d’une enquête.
Des excuses tout à fait formelles confirmées par une nouvelle sortie médiatique du député islamiste accusateur où il persiste et signe : «M. Mezouar n’a pas démenti ces accusations». «Maintenant, ce sont les citoyens qui doivent prouver leur innocence.
N’importe qui peut dire n’importe quoi sur telle ou telle personne. Et c’est à cette personne de prouver qu’elle n’est ni corrompue, ni criminelle, ni voleuse. C’est là un glissement très dangereux. Cela signifie que dans ce pays, pour les islamistes du PJD, tout le monde est coupable jusqu’à preuve du contraire», s’offusque ce défenseur des droits humains.
Dès mardi, au lendemain de cet incident grave sous la Coupole, le bureau exécutif du RNI tenait dans l’urgence une première réunion. Décision a été alors prise de saisir le président de la Chambre des députés pour lui demander de veiller au strict respect pendant les séances des questions orales, et ce conformément au règlement intérieur. Ceux et celles du RNI ont également décidé de saisir le chef de gouvernement ainsi que le ministre de la Justice et des Libertés pour l’ouverture d’une enquête sur les accusations de corruption dont a fait l’objet le président du Rassemblement national des indépendants et député de Meknès. Ce qui aurait d’ailleurs été fait, selon le site d’information «Goud» qui annonçait hier jeudi l’ouverture d’une enquête par le parquet suite aux instructions Mostafa Ramid.
Jeudi, les responsables du RNI tenaient de nouveau une réunion de crise. Les documents officiels publiés par nos confrères d’Akhbar Al yaoum faisant état de primes perçues par S. Mezouar alors argentier du Royaume et de signature de prime par le même Mezouar en faveur du trésorier général du Royaume ont eu l’effet d’une bombe. «Cela prouve bien que le RNI fait l’objet d’une cabale et que Mezouar est l’homme à abattre», soutient ce fidèle du successeur de Mostafa Mansouri.
A l’heure où nous mettions sous presse, le RNI était toujours en réunion alors que des informations insistantes faisaient état de mission de bons offices entre le PJD et le Rassemblement national des indépendants pour éteindre les feux allumés par les pyromanes du parti de la lampe.