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On s’en souvient, le ministre de la Justice et candidat au poste de leader du parti de la Rose a fait de son départ de ce département ministériel un argument de campagne. En juin déjà, lors de la première partie d’un 8ème congrès plutôt tendu, tenu à Bouznika, Radi s’est engagé à quitter le ministère de la Justice une fois élu à la tête de l’Union socialiste des forces populaires. Le parti a besoin d’être reconstruit, le chantier est immense, et le candidat Radi a fait alors vœu de s’y consacrer pleinement. Cinq mois plus tard, à la reprise des travaux du congrès suspendu, c’est la même promesse qui est faite devant les congressistes. En présentant son projet pour la nouvelle USFP, le député de Beni Hssain le répète donc de nouveau : s’il est élu, il se consacrera exclusivement à la restructuration, à la réunification de tous les Usfpéistes et au rassemblement de la grande famille de la gauche.
A la tête de l’Union socialiste des forces populaires depuis les toutes premières heures d’un certain samedi 8 novembre 2008, Abdelouahad Radi n’a pas échappé à la question préférée des journalistes, celle de savoir s’il quittera le ministère de la Justice aux destinées duquel il préside depuis l’installation du cabinet de l’Istiqlalien Abbas El Fassi. La réponse du nouveau patron de l’USFP et néanmoins ministre de la Justice ne souffre la moindre ambiguïté : le haut responsable a effectivement fait savoir qu’il voulait être déchargé de sa mission, sachant, expliquait-il dans une interview publiée par nos confrères d’Al Ittihad Al Ichtiraki, qu’il y a des us et coutumes en la matière à respecter. Bref un ministre, cela ne démissionne pas, ça attend l’autorisation de pouvoir le faire.
Un mois et demi après l’élection de Abdelouahad Radi, la réponse viendra, ce mardi 23 décembre, depuis le Palais d’Ifrane. Recevant en audience le premier secrétaire de l’USFP qui portait également sa casquette de ministre de la Justice en charge de la réforme épineuse de ce secteur, le Souverain l’a confirmé à son poste. « Après avoir rappelé le contexte de la candidature et de l’élection de M. Abdelouahed Radi à la direction de l’Union socialiste des forces populaires, SM le Roi, que Dieu l’Assiste, a demandé à M. Abdelouahed Radi de continuer à assumer ses fonctions pour s’acquitter de la tâche de réforme profonde de la justice », annonce un communiqué du cabinet Royal.
Aux portes du Palais d’Ifrane, et au sortir de l’audience, le premier des Usfpéistes le dira aux deux chaînes de télévision publique : il a bien demandé au Souverain de lui permettre de se consacrer à sa famille politique, mais le chef de l’Etat lui a demandé d’engager et d’asseoir les réformes du secteur de la justice,
La feuille de route de A. Radi est désormais toute tracée. Il est invité à mener de front la restructuration du parti à la tête duquel il vient d’être élu mais aussi la réforme du secteur de la justice dont il présentait le projet, mardi, au Souverain. « SM le Roi a exprimé sa considération pour les efforts déployés par M.Abdelouahed Radi pour l’élaboration de ce projet dont SM le Roi a pris connaissance. A ce propos, SM le Roi s’est dit confiant en la capacité de son ministre de la Justice de mener cette grande mission nationale, réitérant la haute importance accordée à la réforme profonde de la justice que SM le Roi, Amir Al Mouminine, place en tête des grandes réformes structurelles pour la consolidation de l’Etat de droit, la primauté de la sécurité judiciaire et la réalisation du développement », peut-on lire dans le communiqué rendu public par le cabinet Royal à l’issue de cette audience royale.
Restructuration de la maison USFP et réforme de la Justice, un secteur au cœur de toutes les revendications et des attentes, pour Abdelouahad Radi. Ce vieux routier de la politique, député depuis 1963, président de la Chambre des députés durant deux législatures, semble apprécier les défis. Il s’en est très probablement expliqué ce mercredi devant ses pairs du bureau politique de sa famille politique.