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L’incendie s’est produit la nuit du jeudi. Selon les habitants du quartier, il a démarré dans l’un des magasins avant de se propager rapidement aux autres commerces et maisons mitoyens après avoir consumé l’ensemble de l’entrepôt.
Smail, un habitant du quartier raconte : «Ce matin, vers 1h00, on a entendu des cris appelant au secours. Quand on est sortis, il y avait des gens qui couraient partout et de grandes flammes qui dévoraient tout». Selon lui, la scène était indescriptible vu l’intensité et la force du feu. «Notre nuit a été éclairée par la puissance des flammes qu’on pouvait observer même de très loin. On a eu vraiment peur, voire très peur».
Selon les sapeurs-pompiers rencontrés sur place, il est encore tôt pour identifier la source de l’incendie et l’enquête suit son cours. «Ce genre d’incendie pose un sérieux problème du fait de la particularité des lieux et de la difficulté de trouver des indices», nous a affirmé l’un d’eux. Des propos qui ne semblent pas du goût de plusieurs habitants du quartier qui sont en colère contre les éléments de la Protection civile accusés de ne s’être rendus sur place qu’une heure et demie après avoir été contactés. «L’incendie a éclaté suite à un problème d’électricité. Les premiers habitants arrivés sur les lieux du drame nous ont affirmé avoir constaté des courts-circuits émanant de fils électriques qui se sont touchés provocant ainsi l’incendie», nous a déclaré un habitant avant d’ajouter : «Les sapeurs-pompiers n’ont rien vu. Et pour cause, le retard qu’ils ont enregistré avant d’arriver sur les lieux. Prévenus par des voisins vers une heure du matin, ils sont intervenus à 2h30. Pire, ils sont arrivés avec une voiture sans eau et sous équipée et ce sont les gens du quartier qui ont pris l’initiative de lutter contre le feu. Avec leurs maigres moyens et même, selon un témoin, avec un canon à eau des pompiers. Résultats : six d’entre eux ont été grièvement blessés». Même appréciation de Nezha, une habitante du quartier qui nous a indiqué que l’arrivée en retard des pompiers a beaucoup joué dans la propagation du feu à six maisons mitoyennes de l’entrepôt. Mais Nezha et beaucoup de gens du quartier ne sont pas uniquement en colère contre les pompiers. «Nous le sommes également contre la mairie, nos élus et tous ceux qui devraient nous écouter et nous protéger et que nous n’avons pas vu débarqué au moment du sinistre», nous a-t-elle confié.
Quant aux commerçants, c’est la consternation. Ahmed, l’un des marchands de la place, voit rouge. L’incendie a consumé toutes ses économies. Comme beaucoup de ses pairs, il a perdu la source de ses revenus. Le feu lui a tout pris au passage et le bilan est lourd. «Le feu a réduit l’entrepôt à néant. Certains commerçants chiffrent les dégâts à 4.000.000 DH voire plus, vu la présence sur les lieux de machines qui coûtent cher et de beaucoup de marchandises». Pour Noureddine, un autre commerçant du quartier, c’est la catastrophe. «J’ai perdu pas moins de 2.000.000 DH. Maintenant, je n’ai plus rien. J’ai tout perdu. Je ne suis pas le seul dans ce cas puisque comme tous les autres je ne suis pas assuré».
Après le cycle des effondrements de maisons menaçant ruine, les habitants de l’ancienne médina se sont ainsi trouvés confrontés à celui des incendies. De Charybde en Scylla, en quelque sorte et sans qu’une ébauche de solution soit initiée pour résoudre leurs problèmes.