-
Le scepticisme vaccinal pèse de tout son poids
-
Le Maroc participe à un Forum de haut niveau sur la crise de l'eau dans la région MENA au Koweït
-
Les moyens de renforcer la coopération et la coordination entre le Maroc et Bahreïn au centre d'une réunion à Manama
-
Omar Hilale expose devant le Conseil de sécurité la stratégie Royale de lutte contre le terrorisme en Afrique
-
L’agenda des entretiens téléphoniques du nouveau Secrétaire d’Etat américain: Plus qu’un hasard de calendrier
Dans les rangs des militants ittihadis, la vague rose qui a déferlé dimanche sur l’Assemblée nationale française remet du baume au cœur. Le moral gonflé à bloc, les Usfpéistes se prennent à rêver. La victoire du PS et de ses alliés de gauche, dimanche, autorise tous les espoirs…de ce côté-ci de la Méditerranée. « La victoire du PS montre que la gauche peut renouer avec ses pages historiques faites de succès et parfois même de triomphes. A condition qu’il y ait une volonté forte d’unité et de travail en commun », fait remarquer Rachida Benmessaoud, députée et membre du Bureau politique de l’Union socialiste des forces populaires. Cette parlementaire de gauche n’hésite pas à le dire : c’est une victoire du PS français que les socialistes marocains souhaitaient ardemment. « D’abord au regard des relations idéologiques qui réunissent PS et USFP, mais aussi parce que beaucoup des nôtres entretiennent des relations d’amitié avec les responsables et figures du Parti socialiste. A cela, il convient d’ajouter que nous travaillons ensemble et de manière étroite au sein de l’Internationale Socialiste. C’est pourquoi je suis profondément convaincue que ce succès du PS aux présidentielles et maintenant aux législatives sera quelque part un appui à la gauche marocaine pour peu que la gauche marocaine tire les leçons des socialistes français. En tout cas, il est sûr que leur victoire dimanche nous ouvre des perspectives nouvelles et, surtout, la porte de l’espoir ».
Faire une lecture critique
de l’éparpillement
de la gauche marocaine
En ces temps de crise d’une Europe qui n’en finit pas d’être tentée par le repli et le libéralisme pur et dur, la victoire de la gauche, en France, peut être lue comme une solution résolument socialiste face aux inquiétudes et tensions. « Parce que la gauche est alternative à crise, contrairement à certains clichés et discours qui veulent faire croire que c’est la crise qui a balayé les partis socialistes du pouvoir. Alors que la gauche incarne le progrès et la sauvegarde des acquis sociaux. La gauche est aussi porteuse d’un nouveau modèle de croissance. Le retour aux équilibres ne peut pas se faire sans croissance et contre le pouvoir d’achat », assure Habib El Malki, membre de l’instance exécutive du parti de la Rose. Lecture économique mais aussi politique pour ce député de Bejaad qui vit la victoire du PS aux législatives du 17 juin comme le succès du rassemblement de la gauche « et ce malgré toutes les difficultés, tous les obstacles ». « Le rassemblement de la gauche est une tâche historique qui ne peut pas se réduire à une question d’arithmétique électorale. C’est un projet national qui permet de sauvegarder les fondamentaux d’une nation et les valeurs profondes devenues patrimoine de l’humanité ».
A quelques mois des élections communales, ceux et celles de l’USFP croisent les doigts et rêvent d’une vague rose, sur le modèle français. « Si nous voulons gagner, si nous voulons faire barrage à la montée du courant islamo-conservateur, la gauche marocaine doit unir ses rangs et afficher une volonté réelle d’unité. Pour ce faire, il est temps que nous procédions à une lecture critique de l’éparpillement de la gauche chez nous. C’est une condition essentielle à la construction de la gauche », martèle l’Usfpéiste Rachida Benmessaoud.
L’USFP, « cette formation politique qui ne compte que des amis au PS», va-t-elle tirer les leçons de la reconstruction du Parti socialiste, le parti qui a enfin rompu avec les échecs électoraux ? «La principale leçon vient du sérieux d’une équipe, de sa capacité à travailler sur le terrain et de faire preuve de proximité. Il faut aussi apprendre à se départir des conflits internes. Il ne s’agit pas d’afficher une unité et une réconciliation de façade, mais une unité pour l’avenir et les actions à long terme. Ce qui vient de se passer en France avec les socialistes est une grande leçon pour toutes les forces progressistes », répond le président du Groupe socialiste à la Chambre des représentants, Ahmed Zaidi.
A l’évidence, les socialistes marocains, qui sont en pleine préparation de leur congrès prévu en septembre prochain, veulent s’inspirer de la reconstruction du PS français. « La démocratie interne est une clé essentielle. Le PS a ouvert la voie à une compétition innovante entre les différents responsables. Ce qui a permis de dégager un leadership. Aujourd’hui, il n’y a de leadership que par la démocratie. Le temps des messies est terminé », conclut l’Usfpéiste Habib El Malki.