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Ces intempéries pour le moins meurtrières ont suscité des débats ardents notamment sur le vieillissement et la fragilité de l’habitat marocain au regard, après plusieurs jours de précipitations à Casablanca, du drame de Derb Chourafa et de la jeune fille tuée dans l’effondrement du plafond du domicile parental qui aura à l’occasion grièvement blessé sa sœur jumelle dont le pronostic vital est prononcé. Les pluies et rafales de vent qui ont eu, par ailleurs, raison de deux touristes chinois victimes... d’un lampadaire ont eu le mérite de pointer du doigt la fragilité des infrastructures communales.
Après plusieurs jours de pluie soutenue, le Royaume qui a pris l’eau de partout a connu aussi de nombreux accidents de la circulation dus à ces perturbations climatiques justement comme la mort d’un motocycliste cinquantenaire emporté par le vent dans la région d’Agadir. Et encore, on vous passe ou on vous fait fi des panneaux publicitaires et arbres arrachés, des éboulements et autres glissements de terrain causés par les fortes pluies comme ceux signalés du côté de Chefchaouen, des routes coupées, enclavements de zones montagnardes, itou itou.
Force donc, est de constater que les effets collatéraux de ces intempéries sont une dure réalité que le citoyen subit à chaque année que Dieu fait d’un bon an pluvieux et bienfaiteur pour reprendre le terme consacré à cette situation pour le moins paradoxale.
Ces dégâts matériels et pertes humaines, pour graves soient-ils, ne semblent pas avoir perturbé les autorités qui, bon an mal an, n’ont guère l’air d’avoir retenu les leçons précédentes, histoire de revoir une politique en la matière tout à fait inappropriée à cette situation. Dès que Dame Nature en finit de ses caprices et à la première éclaircie, voilà les vieux démons qui ressurgissent pour se rendormir sur leurs lauriers.
De fortes pluies sont encore prévues les jours à venir dans plusieurs provinces du Royaume comme l’indique la Direction de la météorologie nationale (DMN). Il est fort à parier que sous toutes leurs formes, elles ne s’annoncent guère comme une commodité ‘’bienfaitrice’’ surtout pour les mal lotis ou nantis, c’est selon. S’ajoute à cela un printemps qui pointe son nez, on peut aisément oublier le dicton « Après la pluie, le beau temps » car sans crier gare, cette saison de transition de l’hiver à l’été, dite de la renaissance et de la régénérescence, se caractérise par un adoucissement de la température, d’où le dégel. Cela signifie la fonte des neiges dans nos Atlas et Rif et en ce mois de mars connu ici-bled pour ses légendaires giboulées et fortes pluies sur des sols gorgés d’eau, surtout en plaine.
Alors autant se mettre dès maintenant en mode prévention des inondations face à ces épisodes d’intempéries en perspective et pour le moins orageux, provocateurs de dégâts manifestes. Un phénomène naturel qui, in fine, n’a rien d’exceptionnel mais dès lors qu’il reprend ses droits, calcule son mal dans la bêtise humaine (laisser-aller, laxisme et autres tricheries qui enrichissent les pauses carrières de certains responsables peu imbus d’une honnêteté scrupuleuse).