-
Une délégation de sénateurs français salue l'élan de développement à Dakhla
-
Les communes de Lagouira et Bignona décident de renforcer leurs capacités institutionnelles et techniques
-
Inondations en Espagne. Fernando Grande-Marlask : Le soutien du Maroc illustre la profondeur des relations entre les deux pays
-
Nécessité d’une révision globale du secteur des médias, distribution équitable des investissements dans les régions, situation critique des ressortissants marocains au Mozambique, entre autres problématiques abordées par les deux Groupes d’opposition
-
Document coûteux, validité limitée et portée internationale modeste: Cher, trop cher passeport
Sentiment d'amertume mêlé à de l'espoir semble s'installer au fil des jours chez cette communauté paisible de la région belge de Comines, à la frontière ouest avec la France, depuis la disparition de l'enfant qui avait quitté le domicile familial il y a six jours.
Voisins belges et français de la famille du petit marocain affichent une solidarité impressionnante et sans égale avec les parents de Younès, Mohamed et Naima, installés depuis une trentaine d'années dans cette contrée belge à jet de pierre de la commune française des Armentières.
« Tout le monde ici connaît tout le monde. Et je peux assurer que la famille Jratlou, que je connais depuis des années, est un modèle. Ils ne méritent pas ce qui leur arrive. J'espère qu'on retrouvera le petit sain et sauf'', a indiqué à la MAP, un voisin de la famille marocaine qui occupe une maison bien située sur l'allée Rangée Dumez à Comines Warenton.
Pour Maria, une sexagénaire qui a vu naître le petit Younès, c'est un drame que vit toute la région.
« Je me rappelle du jour où Naima rentrait de l'hôpital après avoir donné naissance au petit Younes'', dit-elle les larmes aux yeux. D'une voix lézardée, elle poursuit : «je revois encore Mohamed et Naima en train de promener Younès et Wazir (son frère aîné). Personne n'arrive à croire ce qui s'est passé''.
Infirmant certaines informations relayées par la presse belge, la voisine de la famille marocaine affirme que ce sont des gens polis et qu'à ce jour «je ne connais rien de mal du mari qui a été accusé de violence ».
Le directeur de l'école Athénée Royal Fernand Jocquemin, Cardinal Dominique, a, dans une déclaration similaire, précisé à la MAP que Younès et son frère Wazir de neuf ans étaient des élèves exemplaires.
Leurs tenues vestimentaires toujours très soignées'' et leurs comportements « exemplaires'' aussi bien en classe qu'avec leurs camarades et institutrices, témoignent de l'intérêt que portent les parents à l'éducation des deux petits ».
Et de former le vœu de retrouver le plus tôt possible parmi nous le petit Younès, un enfant très intelligent et très éveillé''.
Les voisins et riverains s'étaient mobilisés dès l'annonce du drame, en organisant des battues jusqu'à des heures tardives de la nuit pour prêter main forte aux forces de l'ordre (brigade cynophile, gendarmes et pompiers) à la recherche de l'enfant disparu dans la nuit de dimanche à lundi derniers. De nombreux volontaires n'ont pas renoncé, espérant toujours retrouver vivant le petit garçon aux yeux bruns et qui fait un mètre dix centimètres. De nombreuses affiches ont été collées partout dans la région notamment les écoles, les abribus, les magasins, les fenêtres des maisons et les voitures. Pour étendre les recherches, la police fédérale a jugé utile de faire appel aux services de l'Interpol qui a lancé un avis international aux 188 pays membres.
Cette initiative a été prise notamment après que l'agence française de presse a diffusée une information, reprise par les médias français et belges, selon laquelle le corps du petit garçon avait été retrouvé dans un canal en France. Information aussitôt démentie. Une notice jaune a été ainsi diffusée mercredi car, selon Interpol, "dans de tels cas de personnes disparues, il est particulièrement important que l'alerte et toutes les informations nécessaires soient communiquées aussi rapidement que possible, pas seulement au niveau local ou régional, mais aussi au niveau international". Selon une source policière, l'enfant aurait quitté la maison, entre 4h et 6h du matin de lundi, suite à une dispute conjugale, ajoutant que les recherches pour le retrouver se poursuivent d'arrache-pied en parfaite coordination entre les polices belge et française et Interpol, la solidarité n'ayant pas de frontière.