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Les exemples tunisien et égyptien ont fait tache d'huile, mettant ainsi le feu aux poudres dans d'autres pays ayant en commun un important déficit démocratique, une corruption endémique et beaucoup de népotisme.
Ce que d'aucuns ont appelé le Printemps arabe aura donc eu le mérite de mettre un terme à l'exception arabe et de placer sous bon vent l'universalité de certaines valeurs fondamentales.
Personne ne peut dire de quoi demain sera fait. Mais une chose est sûre, le monde arabe n'a jamais vécu cela.
Dans leur histoire récente, ces sociétés ont été traversées par trois idéologies différentes: le nationalisme contre le colonialisme, le nationalisme arabe contre l'impérialisme américain et l'islamisme politique. Or, aucune de ces trois idéologies n'avait inscrit dans son programme la démocratie, le pluralisme politique, la liberté de la presse et syndicale, l'égalité homme-femme.
Il y a eu certes des révoltes antérieures, mais ce qui est nouveau aujourd'hui, c'est que les manifestants ne disent pas « on veut du pain » mais « on veut être des hommes libres ». Ce ne sont pas des manifestations à caractère social, comme dans les années 80 ou 90, mais des mouvements à caractère démocratique et politique.
Le monde arabe vit donc un moment charnière de son histoire. Et pas seulement lui. En effet, l'impact de ces révoltes pourrait avoir des répercussions sur les démocraties occidentales. Premièrement, en remettant ces dernières face à leurs responsabilités en termes de respect des principes qu'elles prônent à tout bout de champ... mais quand cela les arrange. Bref, la Realpolitik a pris du plomb dans l'aile (au moins, espérons-le). Deuxièmement, les manifestants qui sont descendus dans la rue en Tunisie, en Egypte, en Algérie, en Libye, au Yémen ou à Bahreïn ont décrié des gouvernements qui refusaient de leur rendre des comptes. Ces révoltes auront donc eu aussi le mérite de nous rappeler que l'Etat doit être au service des citoyens, et non l'inverse.