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![Après la Marche de la dignité : La gauche veut s’organiser en alternative politique Après la Marche de la dignité : La gauche veut s’organiser en alternative politique](https://www.libe.ma/photo/art/default/4309758-6504024.jpg?v=1338212998)
Ce dimanche 27 mai, l’ambiance était festive. En marchant derrière le même étendard de la dignité des Marocains, la grande famille de la gauche scellait ses premières retrouvailles. Du jamais vu depuis bien longtemps : les responsables de l’USFP, du PADS, du PSU, du CNI, d’Annahj addimokrati, du Parti travailliste ont répondu à l’appel des deux centrales syndicales de gauche, la CDT et la FDT et marché côte à côte à Casablanca. « Il ne faut pas oublier que l’histoire de la gauche marocaine se confond avec l’histoire du mouvement ouvrier, l’histoire des classes laborieuses et des luttes sociales. Il ne faut pas non plus perdre de vue que la gauche s’est affaiblie lorsque les divisions syndicales sont apparues», rappelle cet Usfpéiste, membre fondateur de la CDT.
A gauche de l’échiquier politique, on relève en tout cas, avec force, cette première initiative de deux syndicats prise au nom de « la défense de la dignité des Marocains », une initiative qui a bénéficié du soutien de toute la gauche. « Même le PPS était présent à travers des individualités comme Said Saadi, qui sont contre la participation de leur parti au gouvernement ultra-conservateur de Benkirane », fait remarquer ce militant de l’extrême gauche.
«Dimanche, l’histoire
a bougé»
Un optimisme et un espoir qui n’empêchent pas les composantes de la gauche d’observer ces retrouvailles avec tout à la fois, circonspection et espoir. « La politique est synonyme d’optimisme. Et l’optimisme autorise tous les espoirs», sourit cet homme de gauche tout en reconnaissant que « l’unité de la gauche n’a jamais été et ne sera jamais chose aisée et facile ».
Ce lundi 28 mai, les clameurs de la marche de dimanche n’en finissent toujours pas de résonner dans les états majors partisans et syndicaux qui ont battu le pavé. Il y a comme un parfum de prise de conscience dans l’air militant. « Une prise de conscience qui est perceptible au sein de la grande famille de gauche. Je crois qu’ils sont de plus en plus nombreux à gauche à avoir compris que pratiquer l’attentisme, c’est favoriser la progression des forces obscurantistes et fragiliser plus encore les acquis démocratiques. Ces retrouvailles nous imposent de nouvelles responsabilités. Aujourd’hui face à ces temps troublés et difficiles, face à ce gouvernement conservateur que conduit l’islamiste Abdelilah Benkirane, la gauche doit désormais se présenter en alternative crédible, responsable et audacieuse », explique ce ténor du parti de la Rose. Pour beaucoup, une véritable opposition à la politique gouvernementale actuelle ne pourra être menée que par les partis de gauche. « D’ailleurs une opposition de gauche peut être considérée comme une condition de mise en œuvre de la Constitution mais aussi d’approfondissement de la pratique démocratique», souligne ce député usfpéiste qui a retrouvé avec passion les travées de l’opposition parlementaire.
Ce 27 mai, la marche de la dignité a été vécue comme étant celle de l’unité et d’un espoir retrouvé. Le peuple de gauche veut y croire. « Il faut que nous réfléchissions à une nouvelle approche qui dépasse tous les schémas classiques, ici et là. Cela peut être une charte qui réunit toute la gauche marocaine, qui rappelle les principes et rappelle les valeurs. Une charte pour dire qu’il y a une alternative à la politique actuelle. Nous n’avons pas le droit de rater ce nouveau rendez-vous historique, sinon la crise de confiance va s’accentuer et la politique ne sera plus qu’incantation. Dimanche, il y a quelque chose qui a bougé. Et quand l’histoire bouge, c’est aux acteurs de lui donner du sens », conclut ce responsable politique de gauche.