Après l'accord à l'arraché le compte à rebours repart pour la Grèce

Tsipras qui estime avoir "gagné une bataille" garde la lucidité d’une route longue et difficile


AFP
Lundi 23 Février 2015

Après l'accord à l'arraché le compte à rebours  repart pour la Grèce

Alexis Tsipras a peu de temps pour savourer un accord avec la zone euro qu'il revendique comme une victoire: conscient des "difficultés" qui l'attendent, il doit présenter sous 48 heures un catalogue de réformes pour entériner le compromis et sauver quelques promesses électorales.
Au bout de trois rounds de laborieuses négociations à Bruxelles, la Grèce a vu reculer le spectre d'une sortie de l'euro, et espère avoir assuré sa survie budgétaire en décrochant quatre mois de financement supplémentaire, jusqu'à fin juin, mais assorti de conditions extrêmement strictes.
Dans une allocution télévisée samedi, le Premier ministre Tsipras a estimé avoir "gagné une bataille", balançant entre l'apologie d'un accord qui "laisse derrière (lui) austérité, mémorandum, troïka" et la lucidité sur la "route longue et difficile" qui attend le pays.
Le bilan se mesurera à l'aune des réformes que l'exécutif grec doit présenter d'ici lundi soir à ses créanciers, désormais désignés sous le terme d'"institutions" (UE, BCE et FMI) - le mot "troïka" étant banni- et sur la base desquelles l'accord sera entériné ou non, lors d'une conférence téléphonique de l'Eurogroupe mardi. 
Selon lui, le gouvernement devrait être dispensé d'inclure certaines mesures jusqu'alors exigées: hausse de TVA, nouvelles coupes dans les retraites ou poursuite de la dérégulation du marché du travail. Cela permet à Athènes de se présenter désormais en "coauteur des réformes et de sa destinée", plutôt qu'en élève soumis, selon Varoufakis.
Mais rien ne garantit que M. Tsipras décrochera le feu vert de la zone euro sur la mise en oeuvre de la partie la plus débattue de son programme: hausse du salaire minimum - que le gouvernement avait fixée pour 2016 -, hausse des petites retraites, protection des saisies immobilières ou arrêt des privatisations.
Toutes ces mesures ont un coût. Or, dans l'accord trouvé, la Grèce s'engage à ne pas légiférer avec un "impact négatif sur les objectifs budgétaires, la reprise économique et la stabilité financière".
D'autant que ce compromis exclut que le gouvernement puisse utiliser les quelque onze milliards d'euros restant dans le fonds de stabilité des banques grecques pour autre chose que la sauvegarde du système financier. Sachant que la zone euro ne déboursera pas l'argent restant dans le programme d'aide (7,2 milliards d'euros, dont 3,6 venant de l'UE) avant une seconde évaluation des réformes, en avril. 
 


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