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« Sur requête du président du Parlement, la Cour suprême a fixé au 30 janvier 2010 la date des prochaines élections législatives », a annoncé hier le vice-président du Parlement, Khaled Al-Attiya.
Ces élections législatives sont considérées comme cruciales et importantes pour la reconstruction du pays, déchiré par six ans de violences.
Elles représentent également un nouveau challenge à relever pour le Premier ministre Nouri Al-Maliki, après la grande victoire des listes qu’il a soutenues lors des élections provinciales du 31 janvier.
La « Coalition pour l’Etat de droit », soutenue par M. Maliki, est arrivée en tête avec 126 sièges sur les 440 en jeu dans l’ensemble des 14 provinces où se déroulait ce scrutin.
Le scrutin de janvier 2010 sera le second du genre après celui du 15 décembre 2005 et qui avait connu un large boycott.
Les législatives de 2005, les premières depuis la chute du président irakien feu Saddam Hussein, suite à l’invasion du pays par les forces de la coalition emmenée par les Etats-Unis en mars 2003, avaient connu une victoire des listes chiites, majoritaires dans l’actuel Parlement.
L’Irak est un régime parlementaire. Ce sont notamment les députés qui choisissent le Premier ministre, premier dirigeant du pays devant le président (actuellement Jalal Talabani). C’est aux députés également que revient le droit d’approuver ou de rejeter les nombreuses lois décisives pour que l’Irak sorte de la spirale des violences et permettre aux Irakiens d’oublier les affres des attentats.
A titre d’exemple, les députés n’ont toujours pas adopté la loi sur les hydrocarbures, qui doit notamment régir la répartition des revenus de l’exploitation des ressources du pétrole de l’Irak, les troisièmes au monde.
Les Etats-Unis ont présenté ces élections comme une étape déterminante pour la reconstruction de l’Irak et son avenir. Le président américain Barack Obama avait, lors de sa visite à Bagdad le 7 avril, mis en exergue la nécessité pour l’Irak d’avoir des institutions fortes et souligné l’importance du scrutin législatif.
Les élections de janvier 2010 interviendront à quelques mois du retrait du gros des troupes américaines d’Irak, prévu pour l’été de la même année, alors que le retrait total devrait avoir lieu le 31 décembre 2011.
Mais avant, les unités de combat doivent avoir quitté villes, villages et localités d’ici juin 2009, en vertu d’un accord de sécurité de trois ans, signé en novembre dernier entre Bagdad et Washington et définissant l’avenir de la présence militaire américaine dans le pays.
Début mai, le haut commandant militaire américain en Irak, le général Ray Odierno, a affirmé que les forces armées américaines en Irak sont « en bonne voie » de se retirer de toutes les villes irakiennes d’ici le 30 juin, comme le stipule l’accord de sécurité.
De son côté, le Premier ministre Al-Maliki a estimé que l’Irak n’avait plus besoin d’un nombre de soldats aussi important dans les villes, et que ces dernières étaient sous contrôle irakien. Mais les violences meurtrières continuent d’ébranler différentes villes et régions de l’Irak, faisant des dizaines de morts et de blessés quasi-quotidiennement.
C’est ainsi qu’au moins 355 Irakiens, entre civils, militaires et policiers, ont été tués dans des attaques à travers le pays durant le mois d’avril écoulé, selon les chiffres des ministères de la Défense, de l’Intérieur et de la Santé.