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Dimanche peu après 00H00, 22.800 foyers n'avaient plus accès à l'électricité selon une publication sur X du préfet de la Nouvelle Aquitaine et de la Gironde. A l'échelle de la Vienne, ce nombre s'élevait à 3.000 tôt dimanche, a écrit sur X le préfet du département.
Domingos, a priori "moins sévère" que sa devancière selon Météo-France, pourrait toutefois causer de nouveaux dégâts dans des zones déjà touchées par Ciaran, qui a fait en France au moins deux morts et 47 blessés. Et cette nouvelle dépression devrait compliquer les réparations du réseau électrique, toujours en cours.
Dimanche à 03H00 du matin, "le temps reste très agité avec de fréquentes averses prenant parfois un caractère orageux", a décrit Météo-France dans son dernier bulletin. Après les vents record de Ciaran mercredi et jeudi, jusqu'à 207 km/h sur la pointe du Raz (Finistère), Météo-France a enregistré samedi en soirée des vents à 152 km/h à Lège-Cap-Ferret (Gironde), 144 km/h à Cognac (Charente), 138 km/h à Rochefort (Charente-Maritime) ou encore 136 km/h à Niort. "Ça souffle", a confirmé à l'AFP Lionel Quillet, maire de Loix sur l'île de Ré (Charente-Maritime). Mais "avec un coefficient de marée de 40 (assez bas, NDLR), on ne devrait pas avoir le risque de submersion. On a un niveau de protection assez élevé, même si le risque zéro n'existe pas.
A La Rochelle (Charente-Maritime), une personne a été légèrement blessée par la chute d'un arbre, selon le maire Jean-François Fountaine, qui a dit à l'AFP mobiliser "une trentaine d'agents" jusqu'à 01H00 du matin "pour gérer les éventuels débordements du réseau pluvial et dégager arbres et branches". Sur le port, les rafales rejetaient pluie et paquets de mer vers le littoral, a constaté une correspondante de l'AFP.
Plusieurs arbres étaient couchés au sol, jonché de branchages cassés et de mobilier urbain renversé. La Charente-Maritime, la Charente et la Gironde restent en vigilance orange vents. Une alerte pour vagues-submersion a été émise pour la Charente-Maritime et la Gironde, où les vagues pourraient atteindre huit à 10 mètres au large, mais aussi les Bouches-du*Rhône, le Var, les Alpes-Maritimes et la Corse-du-Sud en Méditerranée. Une vigilance orange crues englobe également la Corrèze, la Dordogne, la Charente, la Charente-Maritime, les Deux-Sèvres, la Vienne, le Pas-de-Calais et la Corse.
Les deux départements corses sont aussi en vigilance orange pluie-inondation. Dans les zones déjà affectées par la tempête Ciaran, les sols gorgés d'eau et les arbres et infrastructures fragilisés par le vent ont alimenté les craintes de nouveaux dégâts, en dépit de la moindre menace de Domingos.
En Charente-Maritime et en Vendée, les autorités ont fait état samedi soir de chutes d'arbres sur les routes. Les pompiers vendéens ont effectué 54 interventions en lien avec la tempête entre 07H00 et 18H00. Le préfet de la Nouvelle-Aquitaine et de la Gironde a, lui, fait état de 360 interventions, tôt dimanche. Et ces conditions climatiques ralentissent les réparations du réseau électrique, selon Enedis, qui faisait état samedi à 18H30 de 176.000 clients encore privés d'électricité depuis jeudi, notamment en Bretagne et en Normandie, contre 260.000 à 08H00. "On s'éclaire essentiellement aux bougies, on n'a pas de chauffage donc on se couvre", a raconté à l'AFP Gwennaëlle Duhamel, 27 ans, une psychomotricienne résidant à Port-Launay (Finistère).
Les transports ont également été très perturbés en ce dernier week-end des vacances de Toussaint. "Par sécurité", la circulation des trains régionaux a été suspendue autour de La Rochelle et au nord-ouest de Bordeaux, selon la SNCF. La circulation des trams et bus a également été stoppée à Bordeaux jusqu'à 08H00 dimanche. En Europe, la tempête a fait au moins 19 morts dont deux en Belgique, un à Madrid, un en Allemagne, un aux Pays-Bas, six en Italie, deux en Bulgarie et quatre dans un naufrage au Portugal. S'ils constituent des phénomènes naturels, les inondations, cyclones et sécheresses peuvent être amplifiés par le réchauffement climatique généré par les activités humaines. Les phénomènes de vagues-submersion sur les côtes risquent ainsi de devenir plus dangereux avec la montée du niveau de la mer liée à la fonte des glaces