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« Une décision a été prise en juin 2015 entre notre bureau syndical et la Direction des régies et des services concédés relevant du ministère de l’Intérieur et Amendis. On s’est mis d’accord pour octroyer deux échelons aux employés titulaires de licences et cela à partir du 1er janvier 2016. Mais, l’entreprise ainsi que le ministère de l’Intérieur ont tourné le dos à leurs engagements et ne veulent plus parler de ce sujet », Abdelmoutalib Harmache, porte-parole du comité des employés d’Amendis, titulaires de diplômes de l’enseignement supérieur. Et de poursuivre : « Une situation des plus incompréhensibles puisqu’Amendis a procédé à l’embauche des cadres aux échelons 11/12 qui ne sont même pas titulaires de licences et avec de gros salaires alors que la direction n’a cessé de crier haut et fort qu’elle ne pouvait pas régler la situation de ces employés diplômés faute de ressources financières estimées, selon elle, à 1 milliard et 300 millions de centimes. A noter que les fonctionnaires représentés au sein du comité de suivi bénéficient d’avancement tous les deux ans alors que les licenciés n’ont droit à de l’avancement que tous les six ans ».
Pourtant, les employés en colère ne semblent pas pouvoir rester passifs. Ils ont déjà observé une grève de cinq jours et comptent entamer dès lundi une série de sit-in pour réclamer leur droit d’être intégrés à l’échelle 10 devant les services concernés de la ville de Tétouan. « On demande seulement une application saine de la décision conjointe n°683 du 15 décembre 2011 des ministères de l’Intérieur et des Finances destinée à régulariser définitivement la situation des agents appliqués seulement et selon une note interne n° 121 datée du 30 mai 2013, aux agents de la RAMSA, de la RADEET, de la RADEEF, de la RAK, de la RADEEL, de la RADEEMA, de la RADEM, de la RADEES, de la RADEEC et de la RADEETA et qui exclut les employés des sociétés délégataires à Casablanca et à Tétouan, à savoir la Lydec et Amendis », nous a déclaré notre source.
Cette dernière estime que cette question est truffée de contre-vérités alimentées par un flou juridique. D’après elle, le ministère de l’Intérieur a toujours considéré la Lydec et Amendis comme sociétés relevant du secteur privé alors qu’il s’agit de sociétés délégataires de services publics. Une position des plus aberrantes dont plusieurs éléments réfutent le bien-fondé. D’abord, le statut juridique de ces sociétés correspond bien à celui des régies et certains employés sont encore soumis aux mêmes lois et réglementations appliquées aux régies. Ensuite, les diverses circulaires du ministère concernant les indemnités des cadres et l’application de l’augmentation des salaires de 600 DH.
Autre détail et non des moindres, l’existence de Comités de suivi de la gestion déléguée au sein de ces deux sociétés et qui sont composés de représentants de l’autorité, du ministère de l’Intérieur et de la Lydec..
Abdelmoutalib Harmache estime que le nœud du problème réside dans le refus de l’Etat et des sociétés délégataires de mettre la main à la poche. « L’Etat ne veut pas qu’on touche aux recettes provenant de la gestion déléguée. De même que les deux sociétés délégataires. Une attitude qui constitue, en clair, une violation de la nouvelle Constitution qui édicte l’égalité entre tous et une atteinte au contrat de gestion déléguée stipulant l’engagement du délégataire à appliquer toute amélioration décidée par l’administration marocaine », a-t-il conclu.