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La rencontre, entre le ministre palestinien de l'Economie Bassem Khouri et le vice-Premier ministre israélien Silvan Shalom, est la preuve que les deux parties peuvent toujours se parler, en dépit de l'impasse dans le processus de paix.
"Nous espérons qu'en dehors de toute politique nous serons en mesure de faire quelque chose sur le terrain pour améliorer les réalités économiques en Palestine", a déclaré Khouri, en présence de Shalom.
Il qualifié de "positives" ses discussions avec Shalom, qu'il doit revoir dans un mois et demi, et a précisé qu'elles avaient notamment porté sur les importations en Cisjordanie et la libre circulation de ses habitants ainsi que du transfert de fonds et de marchandises vers la bande de Gaza.
Israël a allégé les restrictions à la libre circulation des Palestiniens en Cisjordanie occupée pour renforcer le président palestinien Mahmoud Abbas et l'économie du territoire qu'il administre, face au mouvement islamiste Hamas qui a confisqué à ce dernier le contrôle de Gaza en juin 2007.
"Je pense que les Palestiniens ont compris qu'il ne servait à rien de boycotter les pourparlers avec Israël et que ces pourparlers ne peuvent être subordonnés à aucune condition nous concernant", a déclaré de son côté Shalom.
Le président Abbas a réitéré lundi qu'il refuserait toute reprise du dialogue de paix avec Israël, même à l'instigation d'Obama, si le chef de la Maison blanche n'obtenait pas un gel total des activités de colonisation israéliennes.
Le même jour, le président israélien Shimon Peres annonçait qu'Obama allait peut-être organiser ce mois-ci en marge de l'Assemblée générale de l'Onu un sommet tripartite avec Netanyahu et Abbas et qu'il y avait "au moins une chance qu'ils décident de rouvrir les négociations" de paix.
Mais mercredi Nabil Abou Rdaïnah, porte-parole d'Abbas, a réaffirmé que les pourparlers de paix, suspendus depuis décembre dernier, ne reprendraient pas sans engagement israélien à geler la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
Abou Rdaïnah a souligné que la rencontre Khouri-Shalom à Jérusalem s'inscrivait "dans un cadre économique" et n'était "en rien liée à des négociations politiques".
L'émissaire d'Obama pour le Proche-Orient, George Mitchell, doit rencontrer dans la soirée à New York Yitzhak Molcho, conseiller du chef du gouvernement israélien, et Mike Herzog, collaborateur du ministre de la Défense Ehud Barak, dans le cadre de ses efforts de relance des négociations de paix.
Depuis sa prise de fonctions, Obama a demandé à Israël de suspendre toute nouvelle implantation juive, y compris à Jérusalem-Est, provoquant dans les relations bilatérales des tensions sans précédent depuis une dizaine d'années.
Mais Netanyahu lui a opposé une fin de non-recevoir, au moins pour ce qui concerne ce qu'il présente comme l'extension démographique naturelle des colonies déjà existantes.