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Selon lui, il n’est pas évident d’arriver si facilement à un accord avec l’ensemble des partenaires sociaux vu les enjeux sociaux d’un tel accord, même si certaines sources de la fédération nous ont assuré que la convention collective verra le jour avant la fin du mandat de l’actuel président.
Un optimisme que ne semble pas partager certaines centrales syndicales qui ignorent l’existence même de ces négociations avec la FNT. C’est le cas de la Confédération démocratique du travail (CDT) et l’Union marocaine du travail (UMT). A en croire Abdallah Tarrari, secrétaire général du Syndicat du tourisme, affilié à la CDT, aucune négociation concernant la mise en place d’une convention collective n’a été entamée ni au niveau de la centrale ni au niveau du Syndicat du tourisme. Même appréciation du côté de Moustafa Dhnan, secrétaire général de la Fédération nationale des hôtels et des restaurants, affiliée à l’UMT qui s’est montré fort étonné. D’après lui, sa centrale syndicale n’a pas eu vent de l’affaire. « Je peux vous affirmer que n’avons pas été nous aussi contactés par la fédération. Le seul contact qu’on a eu concernant ce sujet a été de la part de l’inspecteur du travail de Casablanca», nous a-t-il déclaré.
Pour notre source, le débat sur la convention collective pour les salariés du secteur touristique ne date pas d’aujourd’hui. Il remonte aux années soixante, date de la signature de la première et de l’unique convention régissant le secteur qui n’a jamais été respectée ni mise en œuvre. En effet, nombreux sont les voix qui ont demandé dès cette date l’élaboration des conventions qui prennent en compte la réalité de l’activité touristique de chaque région. « Une convention unique est impraticable vu la diversité et les spécificités des régions touristiques. C’est pourquoi on ne peut pas mettre sur un pied d’égalité l’activité touristique exercée tout au long de l’année dans des villes aussi différentes que Casablanca, Marrakech, Fès, Meknès ou Tanger. Donc, il est difficile d’accorder les mêmes conditions salariales et les mêmes droits partout», nous-a-t-il précisé.
Pourtant, il estime que la promulgation d’une convention collective pour les salariés du secteur reste un objectif important capable d’apporter la paix sociale au secteur en complétant les dispositions du Code du travail, notamment en ce qui concerne l’aménagement du temps de travail, l’évolution des salaires, les avantages sociaux et les conditions d’embauche.
« L’objectif est d’arriver à conclure un accord engageant les employeur et les salariés pendant un certain laps de temps à respecter leurs engagements», a-t-il noté.
Pour sa part, le président de la FNT estime que la conclusion d’un tel accord peut renforcer l’attractivité du secteur du tourisme qui peine à recruter faute de ressources humaines qualifiées et compétentes qui préfèrent s’expatrier pour des raisons économiques vers le Moyen-Orient et l’Europe où les salaires sont plus intéressants ou se réorienter vers d’autres métiers plus rémunérateurs tels que la banque, l’immobilier, le commerce international ou tout autre start-up à même de leur assurer des salaires décents. Une fuite qui en dit long sur les conditions de travail décourageantes et le manque d’attractivité du secteur.
Selon une étude sur les salaires menée par la FNT, le salaire moyen global d’un directeur général exerçant dans un hôtel 4 ou 5 étoiles, est de 3.850 dollars US. Celui d’un responsable d’hébergement se situe aux alentours de 1.200 dollars US. Dans les mêmes catégories d’établissements, les salaires moyens d’un concierge, d’une gouvernante, d’un chef cuisinier ou d’un simple cuisinier sont respectivement de 385, 770, 1.800 et 450 dollars US.
Dès qu’on passe aux hôtels 1, 2 ou 3 étoiles, les salaires diminuent sensiblement puisqu’un directeur d’établissement touche en moyenne 2.600 dollars US alors qu’un responsable d’hébergement est payé en moyenne 960 dollars US. Dans la restauration, les salaires révèlent clairement la hiérarchisation des profils puisque le patron de l’établissement touche un salaire moyen de 2.400 dollars US et le petit personnel beaucoup moins. A titre d’exemple, le serveur et le cuisinier touchent respectivement 335 et 360 dollars US.