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Au menu de ces agapes vespérales, une meilleure coordination entre les composantes de la majorité et la rentrée parlementaire à travers la rationalisation de l'action parlementaire à la lumière du discours Royal prononcé à l'occasion de l'inauguration de la quatrième année législative. « Le message est plutôt clair. Il s'agit de resserrer les rangs de la majorité, d'aboutir à une coordination efficiente et réelle entre le gouvernement et la majorité parlementaire et d'appréhender cette rentrée politique en rangs unis, en parlant d'une même voix », confie un dirigeant politique présent à cette réunion.
Et ce mardi soir, les leaders de la majorité ont parlé d'une même voix. De Radi à Benabdallah en passant par Mezouar et Laenser, ils ont très vite dressé le constat d'un Parlement qui a mal à son image et à ses pratiques défigurant la démocratie et appelé à de profondes réformes politiques. « Impossible de mettre en œuvre les orientations Royales relatives à l'action parlementaire sans réformes politiques au préalable. Tous les responsables politiques l'ont admis au cours de cette réunion en affirmant que la question du Parlement doit nécessairement s'intégrer dans le cadre global de la réforme politique », a déclaré un membre en vue de la majorité.
Selon plusieurs sources, cette réunion de la majorité s'est tenue dans « un bon climat ». Aucune fausse note n'aurait d'ailleurs altéré cette rencontre qui aurait duré plus de deux heures « sans compter le dîner » dont Abbas Al Fassi était l'hôte. « Nous avons eu le sentiment qu'il y a une volonté réelle de resserrer les rangs de la majorité. Il y a des réformes qui doivent être entreprises. Elles ne peuvent réussir que dans l'union et, surtout, une meilleure coordination entre l'Exécutif et sa majorité au Parlement», fait valoir un président de groupe parlementaire à la Chambre des conseillers.
Au terme de ce dîner, entre la poire et le fromage, décision a été prise de mettre en place une commission ad hoc en charge d'élaborer un programme de travail et de coordination entre les composantes de la majorité, décidées, semble-t-il, à parler d'une seule et même voix. Selon nos informations, Salaheddine Mezouar, le président du RNI et ministre des Finances, aurait décliné l'offre de présider cette commission.
«La constitution d'une structure dédiée à la coordination est une bonne chose. Mais il faut plus de volontarisme et surtout imaginer et trouver les mécanismes à même de donner corps à une vraie coordination entre une majorité parfois menacée de cacophonie », soutient un leader de la majorité avant de laisser entendre que « le Premier ministre doit aujourd'hui plus que jamais se comporter en chef de la majorité».
A deux ans des élections législatives et de la sanction des électeurs, les partis qui composent la majorité auraient-ils (enfin) décidé de jouer la carte de la mobilisation et de la présence sur la scène politique? Tout porte à le croire. D'autant que l'ombre du Parti Authenticité et Modernité, PAM, a très probablement plané sur la rencontre au sommet de mardi soir. En cette rentrée parlementaire, le parti de Mohamed Cheikh Biadillah compte 129 parlementaires (députés et conseillers) et peut se targuer d'être le chef de file de l'opposition sous la coupole.