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Défis, leviers d’action et perspectives pour un développement local inclusif, durable et équitable
Les gauchistes ont réussi leur pari : séparer les jeunes de l’USFP qui pourtant relaye leurs revendications au niveau des institutions du pays. Les intégristes, eux, sont beaucoup plus redoutables.
Prudents, ils ont mis du temps avant de rejoindre le mouvement. Ils l’ont fait de manière opportuniste. Ils ont limité leur participation à la jeunesse adliste partout sauf à Rabat où la présence des médias internationaux les a incités à une plus grande visibilité. Dans la région de l’Oriental, ils ont massivement battu le pavé, prenant en otage toute la manifestation dans le cadre d’une opération de démonstration de force, face aux autorités locales coupables d’avoir fermé des locaux de la Jemâa suite à une décision de justice.
Intégrant les comités régionaux et le comité national de coordination, ils n’en respectent aucune décision et imposent leurs propres slogans une fois sur le terrain. Courageux mais pas téméraires, ils appellent à «abattre l’absolutisme» ou réclament le «départ puisque le peuple a l’alternative», sans doute parlaient-ils de leur chef.
Cette fois, ils prennent carrément les choses en main en appelant à manifester à des dates définies, sans concertation avec les jeunes. Ceux qui se disent modernistes devraient réfléchir une minute à l’alliance avec le mouvement
«Al Adl Wal Ihsane» ne croit nullement en la démocratie, il ne veut ni une monarchie parlementaire, ni une république, mais le «califat islamique» dirigé par son guide. Cheikh Yassine écrit : «Il n’y a aucun mal à utiliser la démocratie pour instaurer le califat, mais celui-ci ne peut s’appuyer que sur la choura…entre les membres de la Jemâa». Ce courant a déjà assassiné plusieurs étudiants après des simulacres de procès pour…impiété. Il est contre les libertés individuelles «corruption de l’âme», relègue la femme à sa fonction reproductrice et l’individu à la soumission à son chef, représentant de Dieu. Cela a un nom, le fascisme et ce sont ces gens-là qui dirigent des jeunes qui croient réellement militer pour une ère plus démocratique. Il y a urgence à clarifier les choses, d’autant plus que le débat national sur les réformes est lancé par la gauche démocratique.