Ahmed Zaidi n’a pas apprécié la méthode Mezouar : La majorité doit passer avant le patronat

«L’initiative du ministre des Finances Salaheddine Mezouar, se situe en porte-à-faux avec les traditions politiques et dans la relation entre le gouvernement et sa majorité. Les chefs de gouvernement précédents ont toujours par le passé réuni d’abord les présidents des différents groupes parlementaires pour débattre autour des grandes lignes du projet de loi de finances. Le ministre des Finances a hélas failli à cette règle » C’est en ces termes que le président du Groupe parlementaire socialiste, Ahmed Zaidi, a qualifié, la visite inopinée du ministre Mezouar chez les patrons pour débattre du projet de loi de Finances de 2010. Un acte inédit qui a déclenché l’ire de la plupart des composantes de la majorité censée être au courant, estime-t-on avant la CGEM. Et le parlementaire ittihadi d’ajouter qu’il en fut de même avec la Primature qui en a fait de même avec le patronat, lequel a dores et déjà exprimé ses positions concernant plusieurs problèmes  du secteur socio-économique. Ahmed Zaidi s’indigne de cette nouvelle démarche qui dévie le débat de son cadre habituel et logique, en l’occurrence, la majorité parlementaire. On se rappelle que Salaheddine Mezouar, qui a des démêlés même au sein du RNI, s’est précipité de présenter ledit projet de loi) à Rabat devant la Confédération patronale. Initiative jugée par son département comme «une série de rencontres qui visent la concertation et cherchent un soutien au secteur privé pour participer activement au développement ». Le ministre des Finances a affirmé, lors de sa rencontre avec le patronat, que le gouvernement poursuivra l’exécution de ses choix sectoriels stratégiques et soutiendra l’entreprise par le biais de la réforme fiscale.  
A noter que le projet de loi de finances au titre de l’année 2010 se prépare dans une conjoncture difficile de crise où l’on a noté un net recul des recettes de l’Etat par rapport aux années précédentes. Cette diminution est due essentiellement à la baisse de la Caisse de compensation et à la chute des recettes liées aux entrées de la communauté marocaine à l’étranger.