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Intervenant lors de la séance des débats sur la déclaration gouvernementale présentée lundi par le Premier ministre, Abbas El Fassi, devant la Chambre des représentants, M. Zaidi a rappelé que le monde a connu une conjoncture économique similaire aux grandes crises mondiales du siècle dernier, «une conjoncture qui a dévasté plusieurs économies à travers le monde», ajoutant que toute analyse qui se veut objective doit prendre en compte cette donne.
Il a salué, à cet égard, les décisions prises par le gouvernement pour faire face aux impacts de la crise, citant notamment les mesures préventives et le soutien apporté à plusieurs secteurs affectés.
Il a appelé dans ce cadre le secteur privé à être à la hauteur des mesures d'accompagnement dont il a bénéficié, et ce en préservant les postes d'emploi, en contribuant à la stabilité sociale et en préservant les acquis sociaux dans le cadre de l'esprit de citoyenneté.
Même si le tissu économique national a pu absorber relativement les chocs de la crise mondiale grâce à sa diversité et aux réformes structurelles entreprises depuis plus de dix ans, la vigilance, a-t-il relevé, reste de mise pour faire face à d'éventuels effets de la crise sur l'économie nationale en 2011 surtout que des pays de la Zone euro, principale partenaire du Maroc, sont touchés par la crise. Il a également appelé le gouvernement à encourager la transparence au niveau de la comptabilité des entreprises, interdire le monopole, inciter à la concurrence loyale, adopter une approche rigoureuse en matière de collecte d'impôts, favoriser une production de qualité, mettre en place des infrastructures nécessaires pour drainer les investissements et lutter contre la bureaucratie.
Pour faire face aux déséquilibres de la balance commerciale et parallèlement aux mesures prises pour encourager la consommation intérieure des produits nationaux, M. Zaidi a souligné la nécessité d'encourager les produits d'une grande valeur commerciale et de conquérir de nouveaux marchés prometteurs notamment dans la région du Sud-est asiatique.
Au plan social, le Groupe socialiste a estimé que les efforts déployés pour améliorer le pouvoir d'achat des citoyens et leur revenu «ne sont pas en harmonie avec la hausse vertigineuse des prix des produits et services», ce qui empêche la classe moyenne de jouer pleinement son rôle pour stimuler la consommation et la production.
M. Zaidi a appelé à prendre des mesures audacieuses pour améliorer le pouvoir d'achat des citoyens à travers la réduction de la TVA, l'adoption d'une nouvelle grille des salaires, la généralisation des services sociaux au profit des fonctionnaires et des employés, l'accélération de la réforme de la Caisse de compensation afin que la subvention de l'Etat profite aux catégories ciblées.
Concernant la moralisation de la vie publique, M. Zaidi a salué la création de l'Instance centrale de lutte contre la corruption, le renforcement de l'action des établissements de contrôle en matière de dépense des deniers publics, la mise en œuvre des recommandations de l'IER, outre la mise en œuvre de la loi relative à la déclaration du patrimoine.
Il a, toutefois, fait remarquer que cette dynamique de réforme fait face à des «pratiques négatives» qui entravent le processus démocratique, ajoutant que le gouvernement est appelé à prendre les mesures appropriées et à adopter des textes de lois de nature à assainir la vie politique.
Le président du Groupe socialiste a souligné que le projet de la régionalisation figure parmi les grands chantiers de réformes lancés par le Maroc, appelant le gouvernement à prendre des mesures qui relèvent de ses prérogatives administratives, notamment le renforcement de la déconcentration et la mise à niveau de l'administration en vue d'accompagner et de répondre aux exigences du système de la régionalisation.