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de l’une des
personnalités citées dans l’ouvrage d’Ali Lamri nous donne son point de vue sur le contenu
litigieux de celui-ci.
Libé : Monsieur Kherr, pourquoi ce grand tapage actuel, à propos d’un ouvrage qui est paru, depuis un an déjà ?
Ahmed Kherr : Ce livre, si comme vous dites, est paru depuis un an, ne nous est parvenu que le 18 novembre dernier. Aussitôt, nous avons réagi et nous réagirons chaque fois que c’est nécessaire.
De votre point de vue, lequel des trois est plus fautif : le Haut commissaire qui a préfacé, le témoin qui a diffamé ou l’auteur de l’ouvrage?
Le danger, de notre point de vue, est que cet ouvrage est visé, publié et distribué par une institution nationale qui s’appelle le Haut Commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l’Armée de libération et qui est préfacé par le premier responsable de cette instance qui l’a qualifié d’exemplaire. A nos yeux, le Haut commissaire est le premier fautif. Quant au second, nous ne savons pas encore si c’est l’écrivain ou le témoin. Celui des deux qui veut prouver sa bonne foi n’a qu’à s’adresser à la justice habilitée à définir les responsabilités. Mais le danger, à notre avis, provient du fait que c’est le Haut commissaire qui a visé et préfacé cet ouvrage. Car si celui-ci n’était pas préfacé et signé par cette personnalité, il n’aurait pas retenu notre attention et nous ne lui aurions accordé aucune importance. Il aurait fait partie des dizaines d’ouvrages sans importance qui sont édités annuellement. Mais cet ouvrage parle d’une étape importante de l’histoire de notre pays écrite en lettres d’or par nos pères.
Mais le plus dangereux dans cet écrit est que l’accusation ne s’arrête pas seulement au fait que ces patriotes aient collaboré, mais surtout qu’il propage l’assertion selon laquelle nos pères qui ont déclaré leur allégeance au Trône, depuis toujours étaient et sont des séparatistes. Ils s’étaient d’ailleurs rebellés lorsque leurs compagnons d’armes venus du Nord du pays avaient envisagé de renverser la monarchie. Ils avaient même menacé d’utiliser leurs armes contre tous ceux qui complotaient contre la monarchie. Et je dis en toute fierté que mon père est parmi ceux-ci.
Par ailleurs, il y a un autre fait que je me dois de dénoncer et qui, à mes yeux, est très important. La parution de ce livre et les dissensions intertribales qu’il a créées, surviennent au moment où le front interne a besoin, plus que jamais, d’être consolidé et unifié.
Je dirais même que la parution de cet ouvrage sert les ennemis de notre intégrité territoriale plus qu’il ne sert l’histoire de la résistance. Je me demande, d’ailleurs si ce n’est pas un coup monté.