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Ahmed Chahid : Nous plaidons pour une région qui réhabilite l’espace et l’homme. Une régionalisation qui rend aux régions leur droit au développement en parfaite conformité avec leur histoire, leur milieu naturel, leur culture et leur environnement. Nous œuvrons pour une région qui contribue à l’édification démocratique, dans la mesure où elle apporte un plus au mode de gestion de l’espace et des ressources naturelles et humaines et garantit des mécanismes de mise en œuvre des droits et libertés.
Comment envisagez-vous votre contribution à cet édifice ?
Il existe plusieurs pistes, mais nous préférons celle qui assure notre participation aux différentes dynamiques locales et régionales, visant à donner corps à une régionalisation démocratique. C’est une manière de couper court aux manœuvres gouvernementales qui favorisent le black-out et l’exclusion de la société civile et de l’opposition du processus de concertation. Le gouvernement tente de priver la société civile et les partis politiques de leur droit de contrôle et de suivi des politiques publiques. Notre vision se fonde sur notre volonté de contribuer à la création d’une dynamique sociétale pour laquelle la démocratie est un objectif immédiat, mais aussi un moyen pour atteindre d’autres objectifs à long terme, dont la justice sociale et la répartition équitable des richesses de la nation. Nous voulons également revoir la nature de ce rapport entre le Centre et la Région.
Quelles sont vos doléances à cet effet ?
Le plus important pour nous est de mettre en place des politiques publiques appropriées respectueuses des spécificités naturelles, culturelles et historiques de la région. Chaque région devrait, à sa manière, mettre en relief ses potentialités. La nôtre, Draâ-Tafilalet, devrait vivre au rythme de ces données en matière d’enseignement, de santé, d’urbanisme, d’agriculture …
Quels sont les objectifs souhaités ?
Nos objectifs sont bien clairs : la forte intégration dans la bataille régionale pour faire appel aux valeurs de démocratie et des droits humains, puis œuvrer pour la formation de pôles régionaux, afin de fortifier le rôle des initiatives locales et régionales et enfin accorder les moyens juridiques et pratiques aux dynamiques locales de contrôler et suivre de près les politiques publiques.
Avez-vous ce sentiment d’exclusion dans la région Draâ-Tafilalet ?
Ce genre de sentiment existe. C’est une question psychologique née d’une certaine comparaison avec les autres régions en matière de développement. Les acteurs associatifs et politiques locaux ont pu faire face à ce sentiment par certaines dynamiques et initiatives sur les plans culturel, social et économique… Dans ce contexte, nous appelons à la mise en œuvre d’une justice spatiale qui garantit un développement équilibré garantissant un environnement dans lequel évoluent les ressources humaines bien épanouies.
A titre d’exemple ?
La mise en œuvre d’une justice fiscale à même de réparer les dommages provoqués par le sous-développement dont la région Draâ-Tafilalet a longtemps souffert.