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L’attentat s’est produit sur la route menant à l’aéroport, non loin de l’ambassade des Etats-Unis et d’une base américaine à Kaboul. Un kamikaze a jeté sa voiture piégée conduite sur un convoi militaire italien appartenant à l’ISAF, la Force internationale d’assistance à la sécurité de l’OTAN, tuant dix civils afghans et six soldats italiens, et faisant des dizaines de blessés.
Deux véhicules du convoi ont été percutés par la voiture piégée, a précisé à Rome le ministre italien de la Défense Ignazio La Russa. Six des soldats qui se trouvaient à bord ont été tués et quatre autres blessés. Selon le ministère afghan de l’Intérieur, 55 civils afghans ont également été blessés.
Cette quatrième attaque majeure en cinq semaines dans la capitale afghane a été revendiquée par les talibans via un message écrit de leur porte-parole, Zabiullah Mujahid. L’explosion a secoué le centre de Kaboul et soufflé les vitres à plus de 50 mètres à la ronde.
Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière à ce jour contre le contingent italien en Afghanistan. Elle porte à 20 le nombre de soldats italiens morts dans le pays, selon Rome.
L’Italie, qui compte 2.800 soldats sur place, a toutefois précisé que ses troupes resteraient en Afghanistan. “C’est précisément dans ces moments de difficulté que nous devons rester proches des Afghans et ne pas oublier que notre présence là-bas sert à la fois leur sécurité et la nôtre”, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Franco Frattini.
Le Président français Nicolas Sarkozy a exprimé ses condoléances aux autorités italiennes et aux familles des victimes, condamnant dans un communiqué “les pratiques lâches et barbares des ennemis de la paix en Afghanistan”. Le pape Benoît XVI a de son côté prié pour les victimes et s’est dit solidaire envers leurs proches, selon le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi. L’ambassadeur américain en Italie a pour sa part exprimé sa “compassion” au nom du Président Barack Obama.
En Afghanistan, reconnaissant pour la première fois de possibles fraudes de ses partisans, le Président Hamid Karzaï a par ailleurs admis jeudi que des responsables gouvernementaux avaient fait preuve de “partialité” en sa faveur lors de la présidentielle du 20 août. Mais il a également défendu l’”intégrité” du scrutin et affirmé que d’autres officiels avaient manipulé les résultats en faveur de son principal adversaire, Abdullah Abdullah.
Hamid Karzai s’exprimait au lendemain des résultats publiés par la Commission électorale afghane, le premier décompte final rendu public depuis le scrutin, qui le crédite de 54,6% des voix, contre 27,7% pour Abdullah Abdullah. Ce résultat n’a toutefois pas été certifié, la Commission des plaintes électorale afghane, soutenue par l’ONU, examinant toujours des milliers de bulletins susceptibles d’être invalidés en raison de possibles irrégularités.
Les observateurs européens ont de leur côté estimé qu’environ un quart des 5,6 millions de voix devaient être écartées en attendant les conclusions d’une enquête. La Commission des plaintes a ordonné un recomptage des voix d’environ 10% des bureaux de vote du pays en raison de suspicions. Elle a également rejeté les résultats provenant de 83 bureaux de vote en raison de preuves de fraude.